L’épidémie d’Ebola de 2013 a permis de révéler les défaillances du système de santé guinéen. Ce mercredi, le secrétaire général du ministère de la Santé, Sékou Condé a présenté un plan de restructuration. Lors des derniers états généraux de la santé en 2012, le tconstat était alarmant. Le diagnostic a montré un faible niveau d’instruction (33 % de femmes et 60 % d’hommes), une faible couverture en eau potable (75 % en général et 65 % en milieu rural), le tabagisme (17 % dans les établissements scolaires), la toxicomanie et l’alcoolisme, à la base de certaines maladies mentales chez les adolescents et les jeunes. Il faut y également y rajouter une faible performance du système de santé notamment la couverture en services essentiels de santé de qualité, le sous-financement du secteur santé par l’Etat, (7,2 % du budget national en 2018), la faible densité des ressources humaines de qualité (forte concentration du personnel qualifié à Conakry), la faible performance disponibilité de médicaments, vaccins, infrastructures, équipements, produits médicaux et autres, la faible capacité de gestion du système d’information sanitaire ainsi que la faible organisation et gestion des services de santé.
Le plan de restructuration sanitaire vise à renforcer la prévention, la prise en charge des maladies et des situations d’urgence, faire la promotion de la santé de la mère, de l’enfant, de l’adolescent et des personnes âgées, renforcement plus généralement le système national de santé par l’amélioration des prestations et services de santé, en particulier au niveau préfectoral et communautaire. Financement adéquat du secteur pour un accès universel aux soins de santé, développer des ressources humaines de qualité, améliorer l’accès aux médicaments, vaccins, sang, infrastructures, équipements et autres technologies de santé de qualité, développer le système d’information sanitaire et la recherche en santé.
Le check-up a montré qu’entre 2005 et 2012, la mortalité maternelle est passée de 980 à 724 pour 100 000 naissances vivantes. Le profil épidémiologique dominé par les maladies transmissibles dont les maladies à potentiel épidémique, évitables par la vaccination. Sur l’aspect épidémiologique, le VIH/SIDA a une prévalence stable de 1,7% en 2012. La prévalence de la tuberculose, de 178 pour 100.000 habitants ; l’infection respiratoire aigüe (6%) et les maladies diarrhéiques (16%.) chez les enfants de moins de 5 ans, fréquente d’épidémies de choléra, de méningite, de rougeole. De 2014 à 2016, il a été enregistré 3 814 cas d’Ebola dont 2 544 décès.
Pour les statistiques, la Guinée dispose de 7 hôpitaux régionaux, 26 hôpitaux préfectoraux (9 centres médicaux communaux, dont 6 à Conakry), 412 centres de santé et 1098 postes de santé. Il y a 419 structures privées formelles et 3 000 structures informelles seulement à Conakry.