Le ministre de la Ville et de l’Aménagement du trottoir, Ibrahima Kourouma était face aux dépités au Palais du peuple ce lundi 10 décembre. Histoire de défendre le budget de son département au compte de l’année 2019. Le projet de loi initial de dans son volet dépense s’élève à 115 893 631 000 GNF contre 63 025 640 000 GNF en 2018. Soit 52 867 991 000GNF de plus (84% d’augmentation), une misère si on se réfère aux 100 milliards de plus à la Présidence. Dans son oratoire, le ministre a laissé entendre que la politique de son département vise à créer « un cadre de vie sein et sécuritaire ». Cela, « en faisant la promotion d’un habitat répondant aux besoins des populations dans une perspective de développement économique efficace, écologiquement soutenable et socialement équitable ». Rien que ça ! Pour y arriver, Ibrahima Kourouma compte suivre les orientations du PNDES, le plan national de développement comique et social, et à la politique nationale de l’habitat communément appelé « vision habitat 2021 ».

Dans sa communication, le ministre a égrené les difficultés auxquelles son ministère est confronté. Notamment dans la récupération des domaines de l’Etat. Pour lui, « tout a été bradé, tout a été utilisé par les populations. De façon administrative aussi, l’Etat n’avait aucun document lié à ces domaines ». Face à tout cela, le ministère de notre trottoir a d’abord décidé d’engager une bataille sans merci contre les squatteurs afin de récupérer les domaines appartenant à l’Etat. Ensuite suivra l’arrêt systématique des constructions anarchiques dans tout le pays. « Il faut que le schéma directeur soit respecté, qu’on ne construise pas n’importe comment ou n’importe où, qu’il y ait une visibilité dans la beauté de la ville ».

A cette occasion, le dossier de la spoliation, pardon du déguerpissement des habitants de Kipé 2 n’a pas été occulté. Déjà, le bras de fer entre les occupants des lieux et l’Etat est engagé au Tribunal de Première Instance de Dixinn. Chacune des parties revendique sa légitimité. Sur le sujet, Ibrahima Kourouma précise. «Le centre directionnel de Koloma englobe 267 hectares. C’est la haute tension (NDLR: le cable électrique, pas le climat tendu qui y règne) qui est la limite entre la zone dont les gens appellent Kipé 2 et le centre directionnel. Tous ceux qui seront de l’autre côté de la haute tension ne seront pas touchés ». Néanmoins, il rappelle que le schéma directeur de ce centre doit être respecté. « C’est le centre administratif. Tous les temps, Koloma a été considéré comme un centre d’affaires. Certainement, il peut y avoir des habitations, parce qu’on ne peut pas récupérer tout Koloma. On fera en sorte que ce ne soit que des bâtiments administratifs et que certains endroits soient destinés à des logements. C’est pourquoi, cette zone « Kipé2 » dont vous parlez a été laissée pour que des logements soient faits et que ces logements répondent aussi à ce qui va être fait au centre directionnel. Parce qu’on ne peut pas laisser les gens construire n’importe comment à côté du centre directionnel de Koloma, qui va être le centre des affaires de la ville de Conakry ».

Lébéré Baldé