Alors que le bateau SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) commençait sérieusement à tanguer, les choses semblent rentrer en ordre. Du moins pour le moment. Des rumeurs les plus folles couraient sur la suspension du numéro 3, Oumar Tounkara, mais l’assemblée générale d’hier mercredi en a décidé autrement. Oumar Tounkara qui ne filait plus le même coton avec ses camarades, dont le secrétaire gênant Aboubacar Soumah, ont décidé de laver le linge sale en famille. Accusé de s’opposer très souvent aux décisions du bureau exécutif, Oumar Tounkara a demandé pardon : « J’ai présenté des excuses au bureau exécutif national du SLECG et à son secrétaire général parce qu’il m’accuse de m’opposer souvent à ses idées. On m’accuse aussi d’être du côté du gouvernement par rapport à cette crise quand j’ai dit qu’il faut suspendre cette grève pour donner l’occasion aux négociations ».
Par rapport à l’accusation selon laquelle Oumar Tounkara serait de connivence avec le Gouve de la Banque Centrale et le PM, le Cas-sorry Fofana, le secrétaire gênant adjoint est sans équivoque : « Ceci est faux. Moi je ne suis pas nommé, je suis élu par l’ensemble des enseignants de Guinée. Je ne peux pas nouer des relations au préjudice des enseignants. Je me suis connu avec le Gouverneur de la Banque Centrale en 1978 quand nous étions étudiants. Nos relations sont extra syndicales. La première fois que j’ai été à la Primature, j’ai été désigné par le camarade Aboubacar Soumah et j’étais avec le secrétaire général de l’USTG. C’est une accusation fallacieuse, mon éducation et mon engagement ne me permettent pas d’être un homme qui trahit. D’ailleurs celui qui est à la base de toutes ces accusations m’a présenté ses excuses ».
Mohamed Bangoura, porte-voix du SLECG est celui qui a porté ces accusations contre l’ancien bras droit du rebelle Soumah. Mais à l’assemblée générale de ce mercredi, il a fait amende honorable : « Puisque mes déclarations ont causé des désagréments au camarade Thierno Oumar Tounkara, je me suis excusé auprès de lui et auprès des enseignants guinéens. Mais le climat de suspicion était tel qu’il y a eu des erreurs de part et d’autre ».
Cette réconciliation, peut être de façade empêche pour le moment l’implosion du SLECG. Mais décision aurait été prise que le secrétaire gênant adjoint ne conduirait plus la délégation du mouvement syndical dans les négociations.
Yacine Diallo