Les cadres et étudiants de l’Université Mercure International ont rendu hommage, ce lundi 7 janvier, à feu Georges Gandhi Faraguet Tounkara, décédé le 7 janvier 2016. Trois ans après sa mort, ses proches ont salué la mémoire d’un homme intègre qui aimait son pays. Madiou Sow, attaché de cabinet au ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique dit avoir servi une dizaine de ministres à ce poste, mais Gandhi lui était différent. « Il demeure un patriote, un leader qui avait un amour sans mesure pour sa famille, pour la Guinée. Aux enseignants et étudiants de Mercure, je demande de perpétuer les œuvres de Gandhi qui avait la passion d’exceller ». Le souvenir d’intégrité qu’il garde de lui concerne les étudiants fictifs que Gandhi a refusé de gonfler, étant ministre pourtant : « Il m’a dit : M. Sow j’ai le pouvoir, j’ai toutes les capacités de le faire, mais je ne le ferais pas. Cela m’a marqué, parce que c’était le jeu de plusieurs autres fondateurs ».
Ibrahima Sory Bah, chef service scolarité de l’Université Mercure retient de Gandhi un homme qui s’est battu pour améliorer le système éducatif guinéen, et un humanitaire. « Il arrivait que des personnes détournent de l’argent dans ses institutions. Quand il est informé, au lieu de les emprisonner ou les renvoyer, il les gardait en prélevant dans leurs salaires de sorte que cela n’affecte trop ce que la personne percevait à la fin du mois. Il était un de ces patrons qui pouvaient accorder un prêt de 20 millions à son employé, et prélevé juste 250 mille par mois sur le salaire de l’employé ». Autre ces qualités, M. Bah retient qu’il était très religieux au point de gagner la confiance du Vatican : « Grace à sa foi, est devenu le premier proviseur du lycée Sainte Marie, puis a créé le Complexe scolaire Saint-Georges, parce qu’il avait la confiance du Vatican ». D’ajouter que Gandhi l’avait détecté à Saint-Georges et au sein d’une association caritative, et l’avait pris comme son assistant. « Il m’a amené au sein de son institution pour devenir simple informaticien, dès l’année suivante il m’a nommé directeur adjoint du service scolarité. Il ne faisait rien sans moi, je pouvais rester chez lui jusqu’à minuit. Cette relation de collaborateurs s’est transformé en relation entre père et fils ».
La veuve, Mariam Tounkara a remercié les organisateurs et l’assistance et dit tenir le coup en gardant la foi.