Le dirlo de l’Office belge des étrangers, un machin qui s’occupe de l’immigration a animé une conférence, ce mercredi, à la maison de la presse. Objectif, prévenir la migration irrégulière des Guinéens vers son pays. Selon Sieur Freddy Roosemont, la Guinée figure dans le Top 5 des pays pourvoyeurs de demandeurs d’asile dans son pays, derrière les pays en Guerre tels la Syrie, l’Afghanistan, l’Irak etc. « En 2018, les autorités belges ont enregistré 1 125 demandes d’asile introduites par des Guinéens. Ce constat est alarmant d’autant plus que plusieurs demandes sont injustifiés ou composées de fausses déclarations ». D’autres abus, dit-il, dans les procédures de demande de visas attirent l’attention des autorités belges, notamment l’utilisation fréquente de documents « faux ou falsifiés ». Pour freiner l’immigration irrégulière, la Belgique a pris des mesures. Les demandes de séjour sont examinées de manière systématique, l’authenticité de chaque document minutieusement vérifiée. L’autre plan de la Belgique, c’est de lutter contre l’immigration à la racine, la combattre dans les pays de départ. « La Belgique a renforcé la coopération avec la Guinée, de sorte que chaque décision négative entrainera un retour au pays et une interdiction d’entrée en Europe pour les déboutés ». Les autorités belges ont également renforcé la coopération économique, et a promis d’investir 75 millions d’euros en Guinée sur la période 2016-2023. Cette coopération vise à créer des emplois urbains, ruraux et féminins.
L’Alpha et l’Oméga de la solution
Avec l’OIM, Organisation internationale pour les migrations, la Belgique soutenu par l’Union européenne finance un vaste projet dit Oméga. Un projet de sensibilisation et d’information sur les risques liés à la migration irrégulière, et encourager l’insertion sociale et économique des candidats au départ. Lucas Chandellier, chargé de communication de l’OIM Guinée explique : « Cette sensibilisation sera basé sur le discours des migrants retournés, ceux de la diaspora qui vont expliquer comment ils vivent réellement là-bas, et ceux en situation irrégulière pour expliquer leurs conditions de vie : trouver un logement, un emploi, on va compiler toutes ces expériences, aller dans les universités, les villages pour expliquer aux jeunes les dangers de la migration irrégulière. Expliquer aux parents qui vendent leurs terres, leurs bétails pour financer leurs enfants à tenter l’immigration irrégulière que ces montants pourraient financer des projets viables en Guinée ». Ils prévoient aussi de lutter contre les discours des passeurs qui encouragent les migrants. Le projet commence en ce début 2019 et va s’étendre sur 18 mois, ce n’est pas suffisant pour changer complétement la mentalité, mais c’est un pas de plus, dit Lucas.
Le projet vise également à expliquer aux candidats à l’immigration régulière les procédures de demande de visas, au risque d’être pénalisé pour non-conformité des documents.