L‘annonce de la suspension de la crève des gens-saignants réconforte les uns et les autres. Les petits intellos ont repris le chemin de l’école le lundi 14 janvier sur toute l’étendue du trottoir national. Des mères de familles interrogées ce mardi 15 janvier par notre reporter, ne cachent pas leur joie. « La signature de cet accord qui a permis à nos enfants de reprendre le chemin de l’école après trois mois de congé forcer me réconforte à plus d’un titre » a dit Aïssatou N’diaye, mère de trois élèves. Toutefois, elle doute de la bonne foi du goubernement. « La signature de ce protocole a trop duré. Ce n’est pas seulement cette signature qui est le problème, mais plutôt le respect de la parole donnée qui est primordial. Si le gouvernement ne prend pas au sérieux l’éducation, cela représente une grande perte pour la nation. Si ce pays est tel c’est parce que nous manquons de cadres responsables, et si l’éducation est bafouée comment allons-nous avoir de bon cadres » explique-t-elle.
Pour cette autre dame qui requiert l’anonymat, ces enseignants lui font pitié parce qu’ « ils n’ont pas été satisfait à 100%. Si l’Etat savait qu’il allait arriver à un accord, pourquoi avoir fait perdre tout ce temps aux enfants ?» s’interroge-t-elle. « C’est vraiment dommage pour nous guinéens, ce n’est que des tortues qui sont regroupées dans ce gouvernement ».
Elle ajoute, « ce que je demande à Kassory et sa bande, c’est de respecter sa parole ne serait-ce qu’une seule fois afin que nos enfants puissent continuer l’année scolaire en paix. A défaut, c’est nous, parents d’élèves qui nous soulèverons parce que même nous qui avons nos enfants dans les écoles privées, nous avions subi des dommages dans cette grève du SLECG. Et normalement le privé n’a rien à voir dans cette grève. Nous avons payé les frais de scolarités de ces trois mois perdus et les enfants partaient chaque jour mais ceux du public venaient boycotter toujours leur cours » renchérit-elle.
Pour terminer, ces nounous ont menacé de tenir tête au Cas-Sorry si le protocole d’accord signé entre le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) et le Goubernement n’est pas respecté.
Kadiatou Diallo