Après 2009 et 2014, une vague de fraîcheur a encore frappé la commune urbaine de Mali cette année. La nuit du 21 au 22 janvier, la fraicheur a ravagé un potager dit barrage, non loin du centre urbain où se rencontrent les rivières Féto et Diwé. C’est un potager aménagé par un groupement de près de 50 personnes qui porte le même nom (groupement barrage). Idrissa Souaré, prési du groupement a décrit un désastre : « La bananeraie et les pommes de terre sont sérieusement endommagées. Notre jardin fait 5 hectares, mais heureusement pour nous, ce n’est pas la totalité qui a été endommagée ». Sieur Souaré a tout de même rappelé que ce n’est pas la première fois. « Chaque année la fraicheur nous cause des dommages. Mais les autorités n’ont jamais rien fait pour nous aider, juste constater les dégâts et dresser des rapports. Aucune action concrète ».

Baldé Alpha, le directeur préfectoral de l’environnement et eaux et forêt fait partie de ceux qui ont constaté les dégâts. « Le 24 janvier, le préfet nous a mandaté d’aller faire le constat. Sur les lieux, on a constaté une sorte de brûlure sur les jeunes plants de pomme de terre, de haricots, de concombre, de laitue, sur la végétation (feuillages et herbes) aux abords du jardin. On a mesuré, le domaine s’étend sur près 6 hectares. C’est comme si on a versé de l’eau chaude sur les plants ». Pour le dirlo de l’environnement, l’explication est l’excès d’humidité, et l’excès d’arrosage : « Actuellement, il y a trop d’humidité et les jardiniers arrosent matin et soir. Près du jardin il y a aussi un cours d’eau et une marre. Donc il y a de la fraîcheur qui se dégage du sol et de l’atmosphère aussi. Cette attraction de fraîcheur pourrait expliquer ces effets ». Pour limiter les dégâts, sieur Baldé a recommandé aux victimes de ne pas arroser le soir. Le rapport établi a été remis au préfet, Harouna Souaré. En attendant l’aide de l’autorité, les victimes demandent de l’aide aux bonnes volontés.

Oumar Tély Diallo