Le goubernement Cas-sorry pensait avoir trouvé la solution magique pour faire face à la nouvelle menace de grève du SLECG. Pour dissiper la colère des bouffe-la-craie qui soupçonnent le pouvoir de manque de volonté dans l’application du protocole d’accord du 10 janvier, un conseillé du prési Alpha Grimpeur a annoncé le démarrage de l’opération de recensement du personnel enseignant en début de semaine prochaine. Avant de se déployer sur le terrain, des agents recenseurs auraient d’ailleurs commencé depuis hier. Mais il semble que le bras de fer est loin de se terminer. Pour Mohamed Bangoura, porte-voix du SLECG, le goubernement est en train de faire cavalier seul : « Docteur Bano est un plaisantin, ce qu’il a dit n’engage que lui. Cela ne concerne pas le syndicat. Nous ne savons pas au nom de qui il est en train de parler, en tout cas pas en notre nom. Dans le protocole d’accords, il est dit qu’une commission tripartite Gouvernement-SLECG-USTG doit faire ce recensement. Mais ce qu’il a dit concernant la formation à Sonfonia ne nous engage pas, il en est le seul responsable ».
Pour Mohamed Bangoura, cette dernière ‘’avancée’’ n’écarte en rien la possibilité pour les bouffe-la-craie de stopper à nouveau les cours si le goubernement ne se hâte pas : « Nous avons accepté d’aller à ce recensement parce que les économies obtenues de cette opération seront reversées sur le salaire de base des enseignants. Nous, on attend que les fonds soient débloqués. Notre ultimatum est toujours d’actualité, quand il arrivera à expiration, le bureau national du SLECG va se retrouver pour prendre la décision qui s’impose ». Depuis la signature de cet accord le 10 janvier, le SLECG peine à obtenir l’application de certains de ses points. Outre le recensement des bouffe-la-craie, les points concernant le paiement des 40 % aux gens-saignants retraités et l’annulation des mutations de certains pour fait de grève sont en souffrance. Une réunion du bureau exécutif national du SLECG serait imminente pour décider de la suite à donner à ce long feuilleton.
Yacine Diallo