Les Forces sociales de Guinée se sont fendue d’une déclaration, ce mercredi, pour fustiger le déguerpissement en cours, à Kipé II. Les FSG, dénoncent une démarche « inhumaine, humiliantes et dégradante du gouvernement guinéen ». Le gouvernement agissant telle une machine irraisonnable fonçant coûte que coûte pour assouvir ses intérêts propres, sans considération pour les couches les plus vulnérables de sa population et faisant table rase de ses responsabilités, dit-on.
Si les FSG ne remettent pas en cause la légitimité de récupérer ces zones réservées et lutter contre l’urbanisation anarchique, et convient que le déguerpissement est entrepris dans l’intérêt général des Guinéens sur le long terme, elles pensent que la méthode retenue est inacceptable : « en agissant de la sorte, le gouvernement contribue directement à une crise humanitaire, cela est un crime. Rien ne justifie la violence de ce mode opératoire ». Pire encore, précise le communiqué, certains propriétaires de maisons rasées possèdent de documents officiels attestant leur droit à occuper les lieux. Par ces méthodes, le gouvernement envoie un message clair à sa population : « vous n’êtes pas tous égaux à mes yeux », dit-on.
Les FSG interpellent le gouvernement sur les conséquences de ses actes sur le long terme : accroissement de la paupérisation de la zone, la déscolarisation et l’insécurité. Même qu’il serait naïf de penser que l’ensemble de ces personnes déguerpies va rebondir sans bruit. Du coup, les FSG suggèrent à l’Etat d’élaborer, sans délais, un plan de dédommagement et d’accompagnement des victimes. Les FSG promettent de tout faire pour que les responsables de cette injustice soient traqués et traduits en justice.