Le ballet des ministres devant les journaleux pour faire le bilan du régime dans les secteurs concernés continue. Ce lundi, c’était le tour de Oyé Oyé Guilavogui, ministre de l’Environnement et des Eaux et forêts. Depuis 1984 à 2013, le ministère a changé de nom huit fois. Cette instabilité institutionnelle aura été préjudiciable à l’accomplissement convenable de sa mission. Depuis 2013, d’énormes reformes ont été engagées, dit Oyé Oyé Guilavogui. Seulement, rien à se mettre sous la dent, en dehors de l’élaboration et de l’adoption de textes dont le programme national de lutte contre la désertification, en 2012, la politique forestière et faunique en 2015, le code forestier, le code de protection de la faune sauvage et la réglementation de la chasse en 2018, et de formation de cadres et d’agents forestiers.
Oyé Oyé se dit conscient que beaucoup reste à faire, notamment la réduction de l’emprunte environnementale des activités minières, la gestion durable des ressources naturelles renouvelable (eaux, forêts, ressources halieutiques), la préservation des domaines classés ou protégés, renforcer la capacité institutionnelle et technique de la Guinée en environnement, non-respect des cahiers de charges dans les aménagements urbains, etc.
Entre 2000 et 2010, l’environnement s’est détérioré du fait de la pression humaine (urbanisation anarchiques, défrichement, surpâturage, feux de brousse, coupe de bois de chauffe et de service, exploitation minière et forestière). Faute d’inventaire à l’échelle nationale dont la dernière étude date de 1988 (le plan d’action forestier tropical-Guinée), le patrimoine forestier s’élevait à 13 186 000 hectares (53,64% du territoire), les forêts classées à 1 182 133 ha pour un total de 162 forêts classé, 257 forêts privées communautaires pour 45 362,52 ha. La superficie des plantations forestières de l’Etat était de 4 733,99 ha pour un total de 242 forêts. La superficie totale des plantations forestières privées communautaires s’élève à 7 755,38 ha pour un total de 611 forêts. Depuis l’an 2000, c’est en 2013 que la plus grande superficie a été reboisée (2 828,54ha) et en 2015 (2 500 ha).
En terme de nouvelles aires marines protégées, de 2013 à 2014, deux réserves naturelles : Tristao et Alcatraz ont été créées, dit le Oyé Oyé. « Il faut reconnaitre que notre mission connait des difficultés, mais nous gardons espoir de pouvoir les transcender ».
Des perspectives, il entend atténuer la résilience du changement climatique, préserver l’écosystème, protéger la biodiversité. Certains projets ont été élaborés et attendent financement.