Cette marche était contre la HAC et ses décisions. Mais la gendarmerie n’était pas innocente non plus. Elle d’ailleurs a eu sa part de colère : gendarmerie zéro, gendarmerie zéro. Entre le ministère de l’Administration et la HAC, des fous de la presse ont émis l’idée de passer par le Haut commandement, sans succès. Quelques instants après, un malheureux gendarme le paiera. Il descend du pick-up et se retrouve coincé entre le premier groupe de marcheurs qui abritent les têtes brûlées et le second. Aspergé d’eau, puis bousculé. Valablement. Il ne bronche pas et parvient à se trouver une issue.

Arrivés au siège de la HAC, Tartine Condé et sa bande de commissaires avaient déserté. Ou bien s’étaient planqué dedans. Toujours est-il que personne n’a montré sa tête. C’était mieux pour tous. Les journaleux étaient furieux, agités. Leur présence aurait été perçue comme un affront.

Devant l’institution, des gendarmettes montaient la garde. Des cadreurs ont grimpé les escaliers pour avoir une meilleure vue, les nounous les ont poussés. Les « têtes brûlées » de la presse n’en demandaient pas plus. Une bagarre a commencé, Lieutenant-Colonel (commandant) Barry et des journaleux moins agités ont réussi à rapidement éteindre ce feu.

A la bagarre, Colonel Barry oppose la paix. D’où la prise en charge des blessés de la bastonnade par le Haut commandement. Colonel Barry précise qu’il n’a pas mandat de sanctionner les bastonneurs, suggère aux journaleux d’aller voir ça avec sa bosse. Mais lui voudrait laver le linge sale en famine. Après une bastonnade « fraternelle ». Foutaise !

Les associations de la presse privées maintiennent la Fatwa appelant à ne plus reconnaitre Tartine Condé et sa bande de commissaire, ni la HAC en l’état.