La rencontre n’a pas duré, le procureur Algassimou Diallo leur demande de revenir lundi. « Il nous fixe rendez-vous pour lundi et il compte sur nous pour poursuivre les négociations. Ils ne peuvent pas être au tribunal et négocier en même temps », explique Me Béa. Même que les faits poursuivis ne sont pas infractionnels, car le droit de grève et la liberté syndicale sont prévus par l’article 20 de la Constitution. « Il ne doit même pas y avoir de poursuite, j’ai fait un écrit dans ce sens, le procureur a promis d’apprécier ». Pour le rendez-vous de lundi, l’avocat a demandé qu’il soit repoussé à mercredi, pour donner plus de temps à ses clients pour négocier. Aboubacar Camara « nous nous battons pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Le combat continue jusqu’à ce que les négociations se terminent. Ce matin, la présidente du CES nous a appelé pour en discuter ». Aboubacar Soumah et Abdoulaye Portos Diallo peuvent aussi sortir des bois, il n’y a aucune menace rassure Me Béa.

Aboubacar Kaba, porte-voix des grévistes dit que chacun est libre d’interpréter leur action, s’adressant à ceux qui qualifient la grève de « sauvage ». « Nous laissons chacun dire ce qu’il pense de nous. C’est leur façon de voir les choses, nous sommes dans un Etat de droit ».

Même s’il condamne la violence, la grève continue en attendant l’aboutissement des négociations. Bouba Kaba demande aux bouffes-la-craie de rester à la maison, et aux parents d’élèves de garder leurs enfants à la maison.