Empêché de présider son assemblée générale par les jeunots de son parti le 17 février, le Sid de l’UFR, (Union des forces républicains), Haut représentant partout et nulle part du Prési Alpha Grimpeur, a précisé ses relations avec le RPG-arc-en-ciel, parti au pouvoir, lors d’une interview qu’il a accordée aux journaleux. Il en a profité pour évoquer une piste de solution pour résoudre la crise qui mine son parti. La tenue d’un congrès pour restructurer le Bureau exécutif de l’UFR serait imminente. L’interview !

Lelynx.net : Comment expliquez-vous la colère de vos militants ?

Le Sid de l’UFR : Je n’ai pas trouvé cette situation, elle a commencé depuis que les jeunes de Matam ont entendu les résultats donnés par la CENI. Depuis cela, ils vont de cour en cour, de concession en concession, pour dire qu’il ne sert à rien de tenir l’assemblée générale, que la solution est de sortir pour manifester. Donc, le matin, on pensait que tout cela était un peu calmé, mais je suis venu trouver cette situation. J’ai demandé aux jeunes de se calmer. Je leur ai dit de remonter au niveau des sections et de nous ramener certaines informations pour compléter notre dossier. A partir de là, en tant que président du parti, je rencontrerai les jeunes pour leur donner une nouvelle orientation. Mais en attendant, je ne peux que les appeler au calme. La situation telle qu’elle est, ne se réglera pas comme cela. Nous trouverons les solutions idoines, s’il le faut.

Comprenez-vous la frustration de vos militants ?

Bien sûr que je comprends leur frustration. Qui d’ailleurs ne comprendrait pas leur frustration ? Nous comprenons les frustrations de nos jeunes de tous les fiefs de l’UFR et particulièrement les 3 communes de Conakry, où nous avons l’habitude de gagner les élections. Donc, cela est compréhensif. Maintenant, il s’agit de savoir comment tout cela va se gérer.

Ces jeunes demandent une restructuration du bureau exécutif de l’UFR. Que leur promettez-vous ?

 Je ne dirais pas non, parce que les gens estiment qu’on aurait pu être plus vigilants et plus agressifs et qu’on aurait dû donner des instructions de sortir depuis longtemps. Mais moi, je pense que ce n’est pas cela la solution.

Dites-vous que vous allez revoir le bureau politique national ? Etes-vous parvenu donc à reconnaître désormais que la machine de l’UFR est en panne et qu’il faut la restructurer ?

Qu’est-ce que vous appelez la machine de l’UFR ? Le bureau exécutif ? Cela n’a rien à voir, ce n’est pas le Bureau exécutif qui a organisé les élections dans ces conditions-là. Ce que les jeunes nous reprochent, ce qu’ils souhaitaient qu’on leur dise de continuer plutôt que d’arrêter, au lieu de leur dire de se retirer comme nous l’avons fait le dimanche à 1 heure du matin quand il y a eu des coups de feu ici, comme nous l’avons fait quand les femmes sont sorties à Federico Mayor.

Au regard de cela, est-ce que l’UFR pourrait opter pour la rue et protester ?

Pour le moment, on n’en est pas là. Mais vous avez vu les jeunes… Je crois que la décision finale ne m’appartient pas.

Certaines d’entre eux dénoncent un rôle nuisant de l’administration mais aussi de votre partenaire le RPG Arc-en-csiel dans le faible score obtenu par l’UFR aux élections communales. Etes-vous du même avis ?

Tout cela n’est pas totalement faux. C’est pourquoi, je dis que les partis doivent pouvoir discuter de ces questions avec la base, parce que c’est là où les décisions vont se prendre. En attendant, nous disons : retournez à la base et calmez-vous, parce qu’il y a une sacrée pagaille. On ne peut pas régler un problème dans cette ambiance-là.  Le problème c’est que depuis hier soir, on fait le tour des quartiers pour dire qu’il n’y a pas d’assemblée, il faut qu’on aille dehors et qu’on nous donne l’autorisation de sortir.  Pour le moment, je ne donne pas une telle autorisation. Donc, nous continuons de discuter et nous nous retrouverons pour tirer une conclusion. Ce que vous devez retenir, je n’ai pas d’alliance avec le RPG. Je n’ai écrit aucun document d’alliance avec le RPG. Nous nous sommes rapprochés dans un cadre bien précis. Je crois que dans le cadre de ces élections, le RPG et nous, nous nous retrouverons pour discuter afin d’évaluer la collaboration que nous avons eue pendant ces deux dernières années.

Cellou Dalein Diallo affirme partout qu’il est en contact avec vous. Peut-on s’attendre à une alliance entre  l’’UFR et l’UFDG ?

Etre en contact avec Cellou, oui ! Je suis en contact avec Cellou. Je suis en contact avec Mathos, le patron de l’UPG, je suis également en contact avec Faya, le patron du BL, avec Diawara du PTS, le Secrétaire général du RPG et le Président Alpha Condé qui est le président du RPG.

Etes-vous prêt à aller en alliance avec l’UFDG ?

Je suis prêt à sauver la situation de mon parti dans un cadre électoral qui est meilleur. C’est ce que les autres réclament. Et nous allons tous travailler pour cela.