La marche projetée ce lundi 26 février au cœur de Kaloum par le collectif des associations de la société civile guinéenne “Mobilisation citoyenne pour sauver l’école guinéenne” a été tuée dans l’œuf par les flics. Cette plateforme entendait ainsi protester contre la fermeture des classes depuis le 12 février et appeler les protagonistes (goubernement et syndicat) à dialoguer. Mais elle s’est vu opposé un niet, dit-on, sur ordre du gouv des problèmes quotidiens de Cona-cris, au prétexte que la marche n’est pas autorisée. Tôt le matin, les bidasses ont bouclé la devanture du Port autonome de Cona-cris, point de départ de la marche. Une discussion s’engage alors entre flics et organisateurs. Mais ces derniers n’ont pas voulu se plier à la décision, estimant être dans les règles dans la mesure où ils ont déposé une lettre d’information au niveau de la commune. Les choses se corsent et les flics tentent de disperser le mouvement. Les marcheurs qui avaient prévu d’aller à la bourse du travail via le mystère de l’éducation modifient leur itinéraire et se dirigent finalement vers le gouvernorat de la ville de Cona-cris. Des slogans : “Trop c’est trop”, ” Sauvons l’école guinéenne “,” A bas l’intimidation “,” Halte à la bavure “. Slogans qui ont irrité les bidasses. Ils ont fini par recourir aux bonnes vieilles traditions : des grenades lacrymogènes pour attendrir les protestataires. « Nous voulions marcher pour réclamer le retour des enfants dans les salles de classe. C’est anormal que l’école soit fermée et que le gouvernement continue à déplacer le problème. Nous avons été dispersés par les forces de l’ordre, alors que la marche n’avait rien de violent. L’année passée au même moment nous étions dans cette même crise. Il faut qu’elle soit réglée définitivement » s’exclame Mamadou Billo Bah, prési du parlement des jeunes leaders.

À quelques pas du siège de la société Cellcom le collectif, constitué d’une quinzaine d’activistes dont le jeune Bailo de l’ONG ‘’Destin en mains’’ et Sékou Koundouno du Balai citoyen, a été collecté manu-militari par la flicaille et déposé en sûreté à la Sûreté. Aux dernières nouvelles, ils auraient été libérés après un détour par le commissariat central de Kaloum.