Les responsables du SLECG, Syndicat libre des gens-saignants et chercheurs de Guinée et des représentants du goubernement se sont retrouvés ce vendredi 4 mai dans la salle de réunion du mystère de la ponction publique. Histoire de démarrer les négociations avec les syndicaleux autour des 8 millions comme salaire de base pour tout bouffe-la-craie. Goubernement et syndicaleux tentent de mettre en application le point 3 du protocole d’accord du 13 mars dernier, qui a mis fin à une crève qui a secoué le bled pendant plusieurs semaines.
Sous la conduite de l’inspection générale du travail, les travaux ont consisté pour ce premier face-à-fâche à définir les règles des négociations : « Nous nous sommes attaqués à la mise en place de la commission paritaire. Les parties vont faire des désignations avant mardi pour que les négociations puissent se poursuivre. Quelques observations ont été faites de la part du syndicat et nous avons demandé à la partie gouvernementale d’apporter des éléments de réponses la semaine prochaine » explique Alia Cas-marrant, inspecteur gênant du travail.
Du côté du SLECG, on cherche encore à installer des garde-fous avant d’entrer dans le vif du sujet. On rappelle notamment les ennuis de certains responsables syndicaux à l’intérieur du pays : « Nous avons posé des préalables concernant les multiples violations du protocole qui a été signé. Le non-respect de la date du 2 mai, le non-respect de l’accord numéro quatre qui faisait allusion aux mutations dont sont l’objet les syndicalistes et les enseignants à l’intérieur du pays pour fait de grève. Nous avons souligné qu’à l’université de Kindia, il y a des syndicalistes qui ont été mutés, et suite aux négociations de février 2017, des homologues n’avaient pas été engagés dans cette même université. On a passé en revue tous ces cas en termes de préalables. Ce sont des conditions posées pour démarrer les négociations autour des 8 millions » clame Aboubacar Soumah, secrétaire gênant du SLECG.
Concernant la position du SLECG sur les fameux 8 000 000 de francs glissants, Aboubacar Soumah indique qu’ils sont prêts à lâcher du lest : « Ils vont mettre cette semaine à profit pour trouver des solutions. Nous aussi on va se préparer. Je suis sûr que les arguments ne nous manqueront pas pour arracher quelque chose des mains du gouvernement. Nous verrons ce qu’on peut lâcher dans la mesure du possible parce que c’est une négociation ».
Ces nouvelles négociations ont eu toutes les peines à démarrer. Une guerre de mots entre les responsables du SLECG et l’inspecteur gênant du travail a failli faire tout capoter cette semaine. Dans la correspondance qu’il a adressée aux syndicaleux, Alia Cas-marrant n’avait pas mentionné le mot « secrétaire général du SLECG ». Cela a mis Aboubacar Soumah et compagnie dans tout leur état, au point de brandir la menace d’une nouvelle crève. Finalement, l’inspecteur s’est rétracté et a adressé aux syndicaleux une lettre en bonne et due forme. Salut camarade !