Les greffiers sont en grève à partir de ce vendredi, jusqu’à nouvel ordre. Quelques 90 greffiers sur les 130 et poussière que compte la Guinée ont signé l’avis de grève. Les négociations engagées par le ministère de la Justice ont capoté à la dernière minute, ce jeudi. Les greffiers demandaient de deux choses l’une: que les trois ministères de la Justice, Ponction publique et du Budget signent un arrêté conjoint fixant les indemnités qu’ils doivent percevoir comme prévu dans le statut particulier des greffiers. A défaut, que le Chèque Sako signe un porototo-cole d’accord qui indique avec précision la date à laquelle le paiement des primes commencera. Sinon, c’est la crève. « Ou on a l’arrêté conjoint, ou on a le protocole d’accord, sinon on va en grève », nous confie Dian Baldé, mégaphone des grognards.

« Ils nous demandent de suspendre la grève, mais nous avons dit qu’il faut avoir des garanties, parce que dans le passé il y a eu des promesses verbales jamais respectées. Pour éviter de retomber dans cette même situation, on a demandé un engagement écrit. Le ministre a refusé de signer le protocole d’accord ».

Ce refus du Chèque Sako de signer a donné le coup d’envoi de la grève dès ce vendredi. Bouba le « rebelle » a inspiré pas mal de monde. Le duel risque d’être saignant. Les prisonniers se préparent à passer des jours de bonus à l’ombre. Sans greffiers, pas d’audience.