Malgré la détente politique observée entre les acteurs politiques depuis quelques temps, la crise politique reste toujours assez profonde. Et le dialogue de sourds au comité de suivi n’aura pratiquement servi à rien. À l’occasion de l’assemblée générale de l’UFDG, ce samedi 9 juin, le prési du parti a dénoncé ce qu’il a appelé l’absence de volonté politique de la part de la mouvance pestilentielle. La P’tite Cellule accuse notamment le prési Alpha Grimpeur et son RPG arc-en-ciel de freiner les négociations pour laisser les choses s’enliser : « Il y a eu très peu de progrès dans la résolution du contentieux électoral, dans l’application du contenu du communiqué qui a sanctionné ma rencontre avec le chef de l’État. Il avait demandé au comité de suivi de trouver une solution au contentieux électoral, mais jusqu’à présent il n’y a aucune avancée sur ce dossier. Il avait également demandé de veiller à l’application des dispositions de l’accord du 12 octobre 2016, notamment la nouvelle loi sur la CENI, l’audit et l’assainissement du fichier électoral ».
La session des lois, ouverte depuis le 5 avril dernier va être clôturée le 4 juillet prochain. Dans les négociations il était prévu de programmer la nouvelle loi sur la CENI pour examen, mais jusqu’à présent ce n’est pas fait. La troisième tranche du chronogramme des travaux de l’Assemblée qui va jusqu’à fin juin a été adoptée, sans aucune trace de cette loi. Pire, la mouvance pestilentielle pousserait pour écarter l’UE et les Nations-Unies dans l’assainissement du fichier électoral. Là également le chef de pile de l’opposition estime que c’est fait à dessein : « On sent qu’une main noire est en train de bloquer le processus. La CENI avait proposé à la mouvance et à l’opposition de demander aux partenaires techniques et financiers, en particulier l’OIF, l’UE et le système des Nations-Unies de mettre à la disposition de la Guinée des experts dont le profil avait été définie par la CENI elle-même, nous avons accepté. Mais on dit qu’on ne veut pas de l’UE et des Nations-Unies, qu’il faut simplement se contenter des services de la Francophonie ». La P’tite Cellule prévient, l’opposition n’approuvera pas un travail sans implication de tous les partenaires techniques et financiers. Il agite à nouveau le chiffon rouge : « Nous n’accepterons pas, nous sommes en train de vérifier cette rumeur. Il faut que les trois entités soient représentées pour assurer l’opération. On sent qu’il n’y a pas de volonté politique pour aller de l’avant. Mais à la fin du mois de Ramadan, on va tiré les conséquences et prendre les décisions qui ‘s’imposent ».