Amara Somparé, le nouveau ministre de l’in-faux et de la complication, a conféré ce lundi 11 juin avec les associations de presse, à la maison de la paresse sise à Coléah. La rencontre visait à créer un cadre de concertation permanent entre la presse dans son ensemble et son département.
Amadou Tham Camara, le président de l’AGUIPEL (association guinéenne de la presse en ligne), au nom de ses con(.)frères, a égrené quelques difficultés auxquelles la presse guinéenne fait face. Selon lui, la presse constitue le baromètre de la démocratie. « Si la presse va bien, ce que la démocratie se porte bien. C’est pourquoi les textes fondateurs de ce pays ont fait de la liberté de la presse, une liberté constitutionnelle. Et cette liberté s’exerce à travers les hommes de medias que nous sommes. Aujourd’hui vous êtes à la tête d’un département, vous êtes à la tête à la fois des medias publics, mais également des medias privés à un moment où cette presse est à la croisée des chemins ».
Le président de l’AGUIPEL note que deux enjeux attendent la presse guinéenne : « Le premier, c’est bien l’organisation cette année, d’une journée nationale de la presse. Autour de cette journée, notre espoir est que l’ensemble des types de medias à savoir la presse audiovisuelle, la presse écrite, la presse en ligne, le syndicat de la presse privée auront une plateforme pour étaler de long en large leurs doléances auprès des autorités que vous êtes. Cette journée qui, dans un premier temps avait été initiée avec M. Tibou Camara, ministre conseiller du Chef de l’Etat. Nous avons bon espoir que vous aller reprendre ce dossier, puisque ce ministre a maintenant d’autres charges.
Le deuxième enjeu, nous sommes à la maison de la presse. Cette maison est un creuset qui appartient à l’ensemble des associations professionnelles de medias. Mais, depuis 2010, cette maison est en location ici. Et force est de constater que, le loyer ne fait qu’augmenter de façon exponentielle. Nous sommes passés en 2010 de 8 millions à aujourd’hui 20 millions FG. C’est le lieu de réitérer la demande de l’ensemble de la presse de construire une maison de la presse pour elle ». A sa prise de parole, le ministre de l’information et de la communication a tout d’abord reconnu les difficultés rencontrées par les journalistes dans l’exercice du métier. Surtout que selon lui, dans un pays où la démocratie est encore en apprentissage, « lorsqu’on parle de presse, qu’elle soit publique ou privée, elle coure les mêmes réalités. Que ce soit le reporter qui officie pour la RTG ou le reporter qui officie pour un média privé. Ils font tous les deux le même métier. Mais je pense que tous les deux doivent être soumis aux mêmes règles, qui impliquent à la fois des droits, mais également des devoirs ».
« Je souhaiterais qu’ensemble, nous essayons de redéfinir le cadre dans lequel, votre métier va s’exercer en République de Guinée et de la façon dans laquelle, les relations fonctionnelles et continuelles vont être établies entre les journalistes que vous êtes et le département de la communication, qui est à la charge d’administrer et de réguler votre secteur d’activité. Ce sera un espace qu’on va créer où, de manière périodique, les journalistes que vous êtes pourront rencontrer les autorités que nous sommes, pour qu’ensemble, nous puissions échanger, discuter des problèmes qui vous assaillent, des difficultés que vous rencontrez au quotidien dans l’accomplissement de votre tâche. Et pour qu’ensemble nous puissions réfléchir avec vos contributions respectives à l’évolution du cadre réglementaire de la fonction du journaliste en Guinée ».