Le nouveau Premier ministre, le Cas-sorry Fofana, était devant les dépités ce mardi 27 juin à notre hémicycle rectangulaire. Il était venu présenter la lettre de politique générale de son goubernement pour les prochaines années. Le chef du goubernement a tenu en haleine les dépités, ministres, représentants des institutions diplo-magiques et consulaires et activistes de la société civile qui ont effectué le déplacement pendant 90 minutes avec un discours fleuve de 27 pages.

D’entrée, le Cas-sorry a exprimé sa volonté d’articuler sa politique générale au tour de l’application de la vision stratégique 2040, recadrée sur un horizon à moyen terme (2016-2020) dans le Plan national de développement économique et social, PNDES : « Le PNDES donne le témoignage de l’impulsion d’un véritable changement de paradigme dans l’évolution économique et sociale de la Guinée. Il me plait de relever que le PNDES bénéficie du soutien des partenaires techniques et financiers de la Guinée, avec des engagements de financement d’un montant de 21 milliards de dollars US. Ce plan est aussi conforté par l’accord cadre historique avec la Chine d’un montant de 20 milliards de dollars US. Vous conviendrez dès lors que la mise en œuvre du PNDES sera la matrice de l’action du nouveau Gouvernement ».

A moyen terme, le nouveau goubernement entend faire de la place à la lutte contre l’extrême pauvreté, en transformant les performances macroéconomiques en réalités microéconomiques dans les différents foyers. A la lutte contre l’impunité, mais le Cas-sorry a surtout promis d’être sans merci dans sa lutte contre la corruption : « Il ne saurait y avoir de développement économique viable sans une lutte efficace contre la corruption. C’est pourquoi, je mets au centre de l’action gouvernementale la lutte contre la corruption pour traduire dans la réalité la vision du Chef de l’État pour une gestion parcimonieuse des finances publiques, de façon à investir plus efficacement dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Pour cette raison, ma politique sera d’une tolérance zéro contre la corruption ». Pour y arriver, il compte sur l’Agent judicaire de l’État, la Cour des comptes, l’Inspection générale d’État, l’inspection générale des finances, l’Autorité de régulation des marchés publics, l’Agence nationale de lutte contre la corruption, toutes ou presque gérées par des militants du parti au pouvoir ou par d’anciens caciques du régime Grimpeur. Foutaise !

Les autres axes prioritaires du goubernement Don Kass, c’est l’assainissement des grandes villes du bled, l’accentuation de l’investissement dans le secteur minier, de l’Aigri-culture, dont le budget pourrait prochainement grimper jusqu’à 15 %, l’amélioration de la politique économique, en redressant notamment la politique fiscale ou encore l’augmentation du taux d’électrification du pays d’ici 2020. Finalement tout est prioritaire sauf la culture et le sport. Aucune ligne n’a été consacrée à ces deux départements.