Le mouvement de grève déclenché par les centrales syndicales depuis maintenant une semaine, par la CNTG et l’USTG, pour exiger la baisse du prix du carburant à la pompe, est largement suivi à Pita ce lundi 9 juillet.
La ville est complètement paralysée depuis ce matin où boutiques et magasins sont fermés. Le marché préfectoral est aussi fermé. C’est aux alentours que les seules vendeuses de condiments autorisées exposent leurs marchandises. Seule nouveauté, la vente du pain qui avait complètement disparu la semaine dernière. La circulation routière est aussi paralysée, les transports en commun immobilisés. Des passagers, mécontents, attendent avec impatience l’ouverture de la route qui ne s’annonce ni pour aujourd’hui, ni pour demain. Les motos-taxis, qui ont l’habitude de profiter pleinement de telles situations, sont également immobilisés contre leur volonté, notamment ceux parmi eux qui versent leur patron une recette journalière. « Cette grève, c’est pour nous mais, franchement, c’est difficile pour nous, qui sommes obligés de verser une recette par jour », raconte Mamadou Mouctar Bah, motard. La pluie s’est invitée dans la danse. Pour le moment, la grève continue et rien ne semble décourager ces grévistes qui comptent bien aller jusqu’au bout. Eh, oui !
Bah Mamadou depuis Pita