La semaine dernière, l’opposition respire-lacrymogène avait juré d’investir les rues de Cona-cris, le 19 juillet. Pour contraindre le prési Alpha Grimpeur et son goubernement à mettre en application les recommandations issues de sa rencontre avec le chef de pile de l’opposition en avril dernier. Mais à la veille de la manif, les leaders politiques membres de cette frange politique se sont retrouvés en urgence au siège de l’UFDG pour faire machine arrière et annoncer son annulation. Bon nombre de fanatiques de cette opposition auraient perçu d’un mauvais œil ce retour en arrière. A l’assemblée générale de l’UFDG, ce 21 juillet, Oussou Fof, vice-prési du parti a expliqué que la manifestation constitue leur dernier recours : « Les gens ont voulu faire des interprétations quand la marche a été annulée. Mais si l’UFDG n’était pas là depuis 2010, on serait déjà dans une dictature. Tout ce que nous avons obtenu c’est grâce aux manifestations de rue parce qu’on est face à un pouvoir qui ne respecte aucun engagement et qui ne comprenne que le langage de la rue. Nous manifestons parce que les accords politiques ne sont pas respectés, les conseillers ne sont pas installés, nous avons des militants en prison, les victimes des pillages ne sont pas remboursées, les auteurs des meurtres des nos militants lors des manifestations ne sont pas arrêtés. Nous voulons être dans un pays de droit ».
L’annulation de la marche du 19 juillet fait suite à la réception d’un courrier que le PM, le Cas-sorry leur a adressé. Dans lequel courrier il se serait engagé à trouver solution au plus vite aux points d’achoppement, notamment le contentieux électoral. Mais pour le prési du groupe parle-menteur libéral-démocrate, l’opposition respire-lacrymogène n’est pas naïve, elle privilégie juste le dialogue : « Ce n’est pas parce que nous avons confiance en Alpha Condé ou qu’on est naïf, mais c’est le premier ministre qui dit qu’il va régler la situation. Nous lui donnons la chance, si la situation est réglée tant mieux. Si ce n’est pas le cas nous reprendrons les manifestations de rue. Et à partir de là, nous ne participerons plus à un dialogue puisque ce sera la faute du pouvoir en place ».
Il a été également question de l’augmentation du prix du car-brûlant qui ne cesse de faire couler d’encre et de salive. Dernièrement, Dama-ronron Camara, boss du groupe parle-menteur de la majorité pestilentielle a crié sur tous les toits la nécessité de ce réajustement. Pour le justifier, il a fait cas de la vente du car-brûlant guinéen dans les pays frontaliers. Oussou Fof balaie cet argument d’un revers de main : « J’entends dire que le carburant doit être augmenté parce qu’il y a 11 stations service à Kourémalé. Mais ce n’est pas un argument, un Etat fort doit être capable de contrôler ses frontières. Si des personnes revendent le carburant dans les pays frontaliers cela résulte de la mauvaise gouvernance. Ils doivent plutôt nous montrer la structure du prix du carburant en Guinée ».