Comme ces deux derniers jours, la signature du protocole d’accord censé mettre un terme à la crève des bouffe-la-craie se fait toujours attendre ce mercredi 9 janvier. Malgré l’annonce de l’imminence d’un accord depuis dimanche, le feuilleton a du mal à connaître son épilogue. Pourtant, le secrétaire gênant du SLECG, après un bref aller-retour dans un réceptif hôtelier où se tenaient les négociations hier a annoncé que tous les points d’achoppement avaient trouvé un terrain d’entente. La cérémonie de signature du protocole d’accord était donc prévue ce mercredi 9 janvier au palais du peuple. Les gens-saignants déjà mobilisés en grand nombre à leur siège ont investi le palais. Mais ni la délégation gouvernementale ni le secrétaire gênant du SLECG ne se sont présentés. Seuls quelques responsables du bureau national du SLECG étaient présents. Plus les heures passent, plus les nerfs sont vifs. Vers 16h, Oumar Tounkara, l’autre rebelle du mouvement s’adresse aux bouffe-la-craie : « Le général Soumah me charge de vous dire que la délégation est au ministère du Budget pour faire des simulations. Après ce travail ils viendront. Il vous demande de garder patience ».
Pour le moment, rien ne filtre sur les négociations. Mais depuis dimanche on parle notamment du dégel des salaires des grévistes, la non poursuite des gens-saignants pour fait de grève, le recensement général des bouffe-la-craie pour éliminer les fictifs et « pouvoir redistribuer les ressources économisées aux autres enseignants ». Les 8 millions de salaire de base ne semblent plus être une condition à la suspension de la crève. Camarade salut !
Yacine Diallo