Le déguerpissement à Kaporo-rails est toujours sur toutes les lèvres. Alors que le goubernement a récemment promis de faire le discernement dans ce qui reste à casser, les bonnes volontés s’organisent pour venir en aide aux sinistrés. L’UFDG, dont la commune de Ratoma et Kaporo-rails en particulier est un fief, appelle ses militants et sympathisants à l’aide. A l’assemblée générale du parti ce 2 mars, une campagne de collecte de fonds a été officiellement lancée. Kalémodou Yansané a expliqué que d’autres formes de contribution se font déjà au sein du parti : « Depuis que la casse a commencé à Kaporo-rails, l’UFDG est en collaboration avec les bonnes volontés pour aider les sinistrés. Nous lançons un appel solennel parce que les sinistrés sont tous des Guinéens. L’UFDG et Cellou Dalein considèrent qu’ils sont tous égaux. Les députés du parti ont donné chacun un million de francs guinéens. Le président Cellou a envoyé une enveloppe de dix millions de francs guinéens. Les autres cadres et militants du parti vont contribuer. Les opérateurs économiques sont en train de chercher du riz et de l’huile. Lorsque tout sera disponible, nous mettrons l’aide à la disposition de la commune. La commune va distribuer cette aide aux victimes sans distinction de partis politiques ou d’ethnies ».

Le prési de l’UFDG a dirigé une mission d’observation de l’International Libéral pour le scrutin du 24 février au Sénégal. Macky Sall dont l’amitié avec la Petite Cellule Dalein n’est qu’un secret de polichinelle a réalisé un coup KO avec plus de 58 % de suffrages. Kalémodou Yansané en a profité pour tacler le pouvoir du Grimpeur : « Le Sénégal a plus de 6 millions d’électeurs, mais les résultats ont été donnés en moins d’une semaine. La Guinée avec beaucoup moins d’électeurs, même pour les communes il a fallu un an. Macky Sall n’a pas eu besoin de faire campagne. Son bilan faisait la campagne pour lui. La campagne d’un président sortant c’est le bilan. Il a eu l’intelligence de continuer l’œuvre de Wade. Là-bas c’est la continuité, chez nous malheureusement c’est le changement. Nos misères viennent de ce changement ».

Yacine Diallo