Après 29 jours de pénitence, les fidèles musulmans ont célébré l’Aïd-el-fitr ce mardi 4 juin à Conakry et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Au quartier Cobaya, secteur Kignifi, dans la commune de Ratoma, le sermon de l’imam a tourné essentiellement autour de la prière et du comportement que le musulman doit adopter après le mois de ramadan. Dr Mamadou Siita Barry a exhorté les fidèles à ne pas retomber dans les pratiques interdites par la religion : « Nous venons de finir le jeûne du mois saint de Ramadan, c’est un jour de fierté. Ce mois est un facteur de rapprochement entre Dieu et les musulmans, à travers les bons actes qu’ils accomplissent. La prière, la lecture du saint coran, les zakats. Ce mois était une occasion pour nous musulmans de resserrer nos liens. C’est vrai qu’il est terminé, mais Dieu qui a exigé le jeûne existe toujours. C’est le jeûne qui finit, mais les bons actes sont toujours recommandés. C’est pourquoi nous devons maintenir le comportement qui nous avions quand nous jeûnions. Continuons les bonnes pratiques, pensons au créateur et au jugement dernier. Perpétuons la sunna du prophète Mohamed (paix et salut sur lui). Parce que la preuve que Dieu a agréée le jeûne d’un fidèle musulman se manifeste toujours par le fait que ce fidèle demeure dans les bonnes actions après le mois de ramadan ».
Dr Siita Barry a aussi profité de cette tribune pour appeler les Guinéens à « bannir l’ethnocentrisme, le clanisme et les appels à la violences » au moment où le pays se dirige tout droit vers une incertitude du fait de la volonté de nos gouvernants d’arroger le Prince d’un nouveau quinquennat, via le tripatouillage de la Constitution.
Yacine Diallo