Le comité inter-parties de la CENI s’est réuni ce jeudi, à Conakry pour discuter des défis organisationnels et le recrutement de l’opérateur qui va assainir le fait-chier électoral. L’idée de cette rencontre est de trouver des solutions concertées avec les partis politiques, la société civile et les partenaires. Paul Amegakpo du NDI, National Democratic Institute, a réaffirmé l’appui et l’exigence du NDI à la transparence du processus électoral en Guinée. « La CENI accorde un prix à la transparence, cela passe par un partage d’information avec les partis politiques et la société civile. Une élection non transparente est une parodie, nous savons combien les prochaines élections, législatives et la présidentielle sont importantes en Guinée ».
Du côté de la CENI, Boubacar Biro Barry, directeur adjoint du département démembrement de la CENI relève des défis juridiques et économiques qui empêcheraient d’aller à la mise en place des démembrements. L’application des articles 22 et 23 de la loi portant sur la CENI fixant le nombre des membres de démembrements pose problème. « Avant, l’effectif faisait 2 420 membres, maintenant c’est 5052. Cela pose un défi financier. La loi a été promulguée après l’adoption du budget électoral, donc élaboré sur la base de 2 420 et aujourd’hui on se retrouve avec 5 052 à prendre en charge ».
Il y a aussi les critères de choix des membres des démembrements. Légalement, ils sont désignés par les partis politiques et la société civile. Mais parfois, il y a des gens qui ne savent ni lire ni écrire, dit sieur Barry, donc « ils ne peuvent pas conduire un processus électoral ».
Pour Cellou Baldé de l’UFDG, ce n’est pas vrai. La loi sur la CENI, dit-il, a été promulgué le 7 décembre et le budget a été voté fin décembre. C’est la CENI qui a été installé après la votation du budget, mais la promulgation a été faite avant. Et pour Dame Tamar Thiam de l’UFR, que la loi soit appliquée dans son intégralité, « ce qui n’est pas jouable, ils vont trouver des solutions intermédiaires ».
Pour le recrutement de l’opérateur, la CENI a présenté son plan, mais les opposants estiment que tout a été déjà fait.
Oumar Tély Diallo