Ce lundi, 1er juillet, Fodé Baldé, le directeur de la communication digitale de l’Union des forces républicaines(UFR) et Mohamed Bangoura, le directeur de publication du site internet Mosaiqueguinee.com ont répondu à la convocation de la DPJ (Direction de la police judiciaire) à son siège Manquepas dans la commune du Kaloum. Ces deux responsables sont accusés de diffamation et de complicité de diffamation à l’encontre du Chef de l’Etat.
Pendant 7 heures d’interrogatoire, les mis en cause ont rejeté en bloc les accusations articulées contre eux. Un rejet que Me Salifou Béavogui, leur avocat, trouve normal car, selon lui, ses clients ont tout simplement agi conformément à l’article 7 de la Constitution qui stipule : tout citoyen a le droit de manifester ses opinions politiques, philosophiques et sociales soit par écrit, par la parole ou par l’image. Donc les faits articulés ne peuvent pas être retenus pour parler d’infraction à la loi pénale. Par conséquent déclare l’avocat, « ces deux respectables citoyens sont des innocents qui bénéficient de la présomption d’innocence, qui ne sont coupables de rien jusqu’à ce qu’une juridiction se prononce. Et je continuerai à clamer haut et fort leur innocence partout où besoin sera ».
Ne voulant pas aller au fond de l’affaire, arguant que l’enquête préliminaire est secrète, Me Béa relève d’ores et déjà des vices de forme et de fond de la procédure. Cependant, il se félicite du comportement adopté par les agents de la DPJ. « Je profite de l’occasion pour remercier les officiers de police judiciaire. Parce qu’à bâtons rompus, nous avons travaillé dans la procédure. Ils m’ont facilité l’accomplissement de ma mission que j’ai mené avec courtoisie, mais avec fermeté ». C’est pourquoi, il se dit confiant quant au sort de ses clients. « J’ai relevé des vices de forme et de fond que je développerai devant le juge. D’abord dans un premier temps devant le procureur qui sera saisi, ensuite devant le juge si besoin en est. Pour le moment, tout se passe bien, je pense que tout ira bien. Parce qu’il n’est pas dit forcément que tout ce qui commence à la police se termine par un jugement. J’ai une cinquantaine de procédures qui ont commencé de la même manière, mais qui sont restées dans les tiroirs. Au départ, il y a des inquiétudes, mais que chacun reste tranquille, que chacun se rassure qu’il n’y a rien à craindre dans cette affaire parce que mes clients sont innocents ».
L’audition se poursuivra demain, mardi, à la DPJ a annoncé Me Salifou Béavogui.

Lébéré Baldé