Le 9 septembre 2019, le procès du journaliste Mohamed Bangoura et de Fodé Baldé de l’UFR s’est poursuivi au Tribunal de Première Instance de Kaloum. Ces deux répondent de diffamation à l’encontre du chef de l’Etat, Alpha Condé, dans une tribune publiée sur le site mosaiqueguinee.com. C’était la phase de plaidoiries et de réquisitions. Finalement, la loi sur la cyber-sécurité est en phase d’être abandonnée au profit de la loi sur la liberté de la presse.
Le procureur, dans sa réquisition de quelques minutes, a demandé l’application de la loi citée dans la procédure sans préciser laquelle. Lancei Doumbouyah, avocat de la partie civile, a demandé au tribunal d’appliquer la loi sur la liberté de la presse. Avant de demander à la juge de condamner Mohamed Bangoura et Fodé Baldé au franc symbolique et d’insérer la décision dans un journal légalement constitué en Guinée. « C’est pour laver l’image de notre client parce qu’il a été atteint dans son honneur ».
Les avocats de la défense sont longuement revenus sur la non-applicabilité de la loi sur la cyber-sécurité sur les citoyens parce qu’elle n’a pas été publiée au journal officiel de la République. Dans cette procédure, c’est la loi L002 portant sur la liberté de la presse qui doit être appliquée. D’ailleurs, les avocats pensent qu’il n’y a pas d’infraction de diffamation parce que Fodé Baldé a donné son opinion sur une actualité. Les avocats ont demandé le rejet de la procédure puisque qu’au final, la procédure ne repose sur aucune loi. Le procès a été renvoyé au 17 septembre.

Ibn Adama