Alors que le Coronavirus gagne de plus en plus du terrain, le Syndicat libre des gens-saignants et chercheurs de Guinée annonce la suspension de son mouvement de crève. Le SLECG motive sa décision par l’instauration de l’état d’urgence, la fermeture des lieux publics, écoles et lieux de cultes, la suspension des cérémonies, l’interdiction des regroupements de plus de vingt mecs, surtout, par le nombre grimpant des personnes infectées par la pandémie Covid-19. En somme, le bouillant Aboubacar Sous-mât et ses lieutenants nous disent vouloir préserver la santé des bouffe-la-craie et des petits intellos. Ils suspendent leur fronde à «compter de mercredi 8 avril jusqu’à l’éradication de la pandémie».
Le SLECG exige de se faire «payer intégralement les salaires des enseignants en cette période de pandémie». Le SLECG plaide pour les gens-saignants du privé, qui, on le sait sont payés à la pièce : «Le bureau exécutif du SLECG sollicite auprès du gouvernement une assistance pour les enseignants des écoles et des universités privées». Le SLECG demande l’implication totale de tous les gens-saignants dans la lutte contre Coronavirus.
Le SLECG a déclenché un mouvement de crève le 9 janvier passé, pour l’augmentation du salaire de base des apprenants fixés à 8 millions de francs glissants. Mais Alpha Grimpeur et son équipe ont snobé le SLECG, préférant négocier avec les syndicats «jaunes». Une prime d’encouragement est versée à tous les gens-saignants. Reste donc à savoir si l’appel du SLECG tombera dans de bonnes oreilles.

Yacine Diallo