La CENI, Commission électorale nationale indépendante, propose le 18 octobre prochain pour l’organisation de l’élection présidentielle. Il reste à confirmer cette date par décret. Mais déjà au sein de la classe politique, on évoque des exigences, des préalables, des garanties politiques ou électorales. La Petite Cellule Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG, a laissé entendre le 21 juin, qu’il ne boycottera pas le scrutin, mais pourrait s’y abstenir si toutefois les préalables qu’il brandit ne sont pas pris en considération. «Nous n’acceptons pas la nouvelle Constitution. Nous ne reconnaissons pas le Parlement. Nous exigeons que le scrutin du 22 mars soit annulé. Sans compter que nous avons un problème sérieux avec le fichier électoral qui a été tripatouillé à plusieurs reprises, tout le monde le sait. Nous voulons aller aux élections, mais nous voulons que toutes les conditions d’un scrutin inclusif, transparent et juste soient réunies», a indiqué La Petite Cellule Dalein, sur Rfi. Le 23 juin, sur les « Grandes Gueules » d’Espace FM, Dr Faya Mini-mono, le prési du Bloc Libéral (BL) et membre du Front national pour la défense de la Constitution, FNDC, a souligné que l’opposition ne devrait pas candidater à la prochaine présidentielle avec la nouvelle Constitution controversée, sinon, convainc-t-il, ce serait trahir la mémoire des victimes tombées dans la lutte contre la Constitution grimpante et mépriser les efforts des opposants arrêtés et mis sous les verrous. «Alpha Condé doit partir. La corruption est rampante, plus de 200 opposants tués, aucune commission d’enquête n’a été mise en place. Des violations de lois, la misère est là, tout cela justifie que l’on doit demander le départ du Président Alpha Condé, lequel aura prouvé qu’il ne sait point diriger la Guinée», dénonce le leader du BL. Pour lui, aller à ce scrutin présidentiel, «c’est accepter de compromettre tout ce pourquoi nous nous sommes battus. Nous devons continuer à nous battre pour gagner au nom du peuple de Guinée. On ne dit pas qu’on n’ira pas à la présidentielle, mais il faut empêcher Alpha Condé d’y participer et mettre de côté sa constitution, afin que l’on puisse tous aller aux élections. Cela est possible, il s’agit d’emboîter le pas à la République du Mali.»
Par ailleurs, Dr Ousmane Kaba, le prési du PADES (Parti des démocrates pour l’espoir), a laissé entendre que lui, il participera au scrutin avec ou sans le Grimpeur. Une sincérité ou une bourde ? Allez savoir !

Yaya Doumbouya