Les cours ont repris lundi 29 juin dernier pour les candidats aux différents examens scolaires et les étudiants. Le gouvernement a tenu à faire respecter les gestes barrières pour éviter une nouvelle flambée de la Covid-19. A l’école privée Hyndaye, si la reprise est effective, le proviseur demande l’aide de l’État.
Deux kits de lavage de mains, un thermo flash à l’entrée de la cour, port obligatoire de masque, un élève par banc sont les consignes à respecter. Thierno Abdoulaye Barry, proviseur : « Contrairement à beaucoup d’écoles de la zone, on a reçu les enseignants, les élèves aussi. Nous avons reçu en 6è année 28 élèves sur 38 ; en 10è A 33 sur 37 élèves répartis en deux classes ; en 10è B 28 élèves sur 38 ; en Terminale Sciences Sociales 23 élèves sur 37, en Terminale Sciences Maths 28 élèves sur 40 ; en Terminale Sciences Expérimentales 20 élèves sur 23 élèves. Nous avons respecté les consignes : distanciation sociale, entre 25 et 27 élèves par salle, lavage de mains, prise de température, port de masques. Ces conditions sont strictement respectées ». Pour la reprise, la direction de l’école a hameçonné les enseignants. Ceux-ci voulaient aller en grève à l’appel de leur syndicat pour n’avoir pas été soutenus pendant la pandémie : « Pendant cette période de pandémie, nous avons mis en place un fonds de solidarité pour venir en aide aux enseignants, nous devrions leur donner ça ce matin, main à main. Donc ils sont là. On a repris l’emploi du temps en fonction des besoins, repartis les enseignants parce qu’il y a deux salles supplémentaires ».
Pas de remboursement
Rembourser ceux qui ont payé toute l’année scolaire ? Ce n’est pas possible, répond Thierno Abdoulaye Barry. Selon lui, les écoles privées ont un contrat de 9 mois avec les enseignants, « nous ne remboursons pas ceux qui ont tout payé ». Ceux qui n’ont pas payé aussi, une décision de la direction décidera de leur sort. « On nous a demandé de faire 39 jours de cours, c’est donc jusqu’au 15 août, les parents d’élèves paieront les 8 mois au moins. Mais c’est au fondateur d’en décider. Au cas où l’échéance n’est pas repoussée, ce n’est pas prévu de rembourser dans nos dispositions réglementaires ». Sieur Barry demande aux autorités de faire face au problème des écoles privées en Guinée. A Yattayah, dit-il, il y a près de 5 écoles privées, mais une ou deux seulement ont pu ouvrir comme prévu. « Les privées n’ont pas d’autres sources de revenu que les mensualités payées par les élèves. S’ils ne paient pas, c’est un sérieux problème. Un fondateur qui n’a pas d’argent ne va pas s’endetter pour payer un enseignant ». Si l’État venait en aide à ces écoles, ce serait une bonne chose, parce que ces écoles l’aident à former les enfants, plaide sieur Barry.
Aboubacar Bangoura, chargé de cours de français a rappelé qu’avant l’interruption des cours, les programmes étaient achevés à 70 %, « il nous reste 30% donc on va faire des cours et des devoirs, des cours de rattrapage aussi ».
Alpha Nouhou Diallo, candidat au BEPC a également souligné que le temps passé à la maison n’a pas été de tout repos : « A la maison déjà, on révisait, des profs nous faisaient des cours aussi ». Si les profs et les élèves s’y mettent, Nouhou estime qu’ils vont y arriver.
Oumar Tély Diallo