Oussou Faux-fana accuse le prési Alpha Grimpeur d’avoir « instruit à la justice de trancher en faveur de bah Oury ». Rappelant que Bah Oury est rentré en Guinée lorsqu’il a été gracié, en contrepartie, il s’était engagé à « déstabiliser l’Ufdg, récupérer le parti, c’est un confident de M. Alpha Condé ». Oussou Faux-fana précise que les avocats de l’UFDG ont fait appel et que le parti compte même traduire le juge (NDLR Ibrahima Kallil Diakité) devant le Conseil supérieur de la magistrature. Même que si Amadéus Oury gagne en appel, à la Cour constitutionnelle, il sera encore suspendu. Personne ne peut nous imposer une personne qu’on ne veut pas, avertit Oussou Fof. « On ne veut plus de Bah Oury, il a été averti, suspendu et exclu. C’est terminé. Maintenant si Alpha Condé veut, il n’a qu’à nommer Bah Oury ministre ou président du RPG Arc-en-ciel», ironise Fodé Oussou. Sinon que Amadéus Oury Bah créé son parti, mais il est tout seul. « Il peut continuer à se promener, à divaguer à la justice, il ne reviendra plus jamais à l’Ufdg ». Alpha Condé derrière cette décision ? Fodé Oussou mettrait sa main au feu. Et voudrait bien savoir pourquoi Bah Oury a été gracié, et non pas Fatou Badjar ou Alpha Oumar Boffa AOB, alors qu’il était le cerveau présumé de l’attaque du domicile d’Alpha Grimpeur. À Bah Oury, Fodé Oussou demande de se battre pour faire libérer Fatou Badjar et AOB, s’il a une conscience.

Oussou Gaoual en remet une couche

Le dépité de Gaoual fait un constat amer : le gouvernement est en train de dire aux Guinéens que les 85 assassinats politiques ne l’intéressent pas. « Une affaire de moeurs qui éclabousse jusqu’au Premier Ministre, des petits problèmes de règlement intérieur d’un parti, voilà la préoccupation d’Alpha Condé. C’est décevant ».

Ensuite, Gaoual persiste: le divorce avec Bah Oury est irréversible. « On va dire qu’il a gagné, et après ? J’espère qu’il viendra avec les militaires pour l’installer comme vice-président de l’UFDG, ou lorsqu’on sera convoqué il va répondre, cela n’a aucune importance ». Pour Gaoual, Bah Oury aurait dû créer son parti et avancer, au lieu de dire : « je suis votre vice-président, cela dépend des militants. S’il avait des militants, il serait parti avec eux. Donc, il perd du temps ». Même que ce jugement n’a aucun intérêt, ni juridique ni dans les faits. Il n’y aura aucune conséquence, l’UFDG continuera à conquérir le pouvoir, à commencer par les communales.

L’honorable Gaoual prévient déjà que son parti ne se soumettra pas à la décision. « Il y a longtemps que nous ne croyons plus à la justice guinéenne. Aucun responsable conscient de l’UFDG ne croit à la justice ». Le problème de la Guinée, dit-il, ce sont les 85 assassinats politiques. Même si le tribunal notifie à l’UFDG son jugement, « il ne ramènera pas Bah Oury dans nos cœurs».