PREVAC regroupe les autorités sanitaires guinéennes, libériennes, sierra léonaises, les trois pays pitoyablement martyrisés par Ebola entre 2014 et 2016. Il est assisté par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en France, les instituts nationaux pour la santé, aux Etats-Unis et la Faculté d’hygiène et de médecine tropicale, de Londres. Et d’autres laboratoires pharmaceutiques.
Dans les trois pays, 5 000 personnes participeront aux essais, dont près de la moitié sont Guinéens. Deux centres d’étude ont été mis en place : un à Conakry, un autre à Forécariah. Liberia et Sierra Leone, chacun abritera un centre également.
Trois stratégies de vaccination seront expérimentées en deux étapes : une qui prévoit de recruter 600 participants et qui évaluera la première dose du vaccin AD26.ZEBOV. Huit semaines après, cette étape sera suivie d’une dose dit de rappel, avec le vaccin MVA-BN-FILO. La deuxième étape démarre au deuxième semestre 2017. Elle prévoit d’inclure 4 900 participants et évaluera le vaccin dit expérimental rVSVΔG-ZEBOV.
L’essai clinique, dit PREVAXC évaluera la rapidité, l’intensité, la durée des réactions immunitaires, l’innocuité et la tolérance des vaccins chez les enfants, (dans les essais, il est prévu d’inclure les enfants à partir de 12 mois).
Seulement, nombre d’observateurs pensent qu’il vaudrait mieux ne pas avoir à tester ces vaccins. Jamais ! Si la conjonctivite se méfie des yeux, que les yeux en fassent autant, dit, l’adage Peul.