Asmaou Diallo, la bosse de l’AVIPA, Association des victimes, parents et amis du 28 septembre dit que son association s’attendait à cette extradition, malgré le temps que cela a pris. Aujourd’hui qu’il est arrivé, « nous pensons que le ministre de la Justice tiendra parole, c’est-à-dire tenir le procès en 2017.  Il avait promis de faire revenir Toumba, c’est fait. Il doit clore l’instruction, je pense qu’il le fera aussi ». Au-delà du retour de Toumba, l’AVIPA attend plus d’action de la part de la justice, comme  la mise à disposition de tous ceux qui sont inculpés dans cette affaire mais qui occupent des fonctions.

A la différence des pessimistes qui pensent que la Guinée n’a pas les moyens de juger l’affaire du 28 septembre, Asmaou Diallo, elle, compte bien mettre la justice guinée-haine à l’épreuve. « Pour éradiquer l’impunité, il faut absolument que la justice réussisse à tenir des procès de ce genre. Il faut punir les responsables de ce massacre. S’il y a eu 28 septembre, c’est parce qu’on n’a pas puni les crimes antérieurs. On aimerait bien que ce procès se tienne en Guinée », dit-elle. La prési de l’AVIPA précise que son association continuera à demander la tenue du procès, « ce que nous attendons le plus ». Les victimes sont marginalisées et ont besoin d’être rétablies dans leur droit. Les femmes violées, dit-elle, se sont fait répudier. les hommes ne pouvant plus s’occuper d’une famille ont perdu leurs femmes. Alors, à l’Etat de faire la lumière sur cette affaire pour l’intérêt de tous les Guinéens, au-delà des seules victimes du massacre.