Pour se faire entendre, l’opposition républicaine a prévu des manifestations après le Ramadan. Mais avant et pendant le mois saint, elle organisera des meetings à Conakry voire à l’intérieur pour, dit-on, conscientiser les populations sur les motifs de ses manifestations. Elle compte également rencontrer la communauté internationale en Guinée, les sages, les religieux. Ecrire au secrétaire général des Nations-Unies, à l’Union africaine, à l’Union Européenne, à la CEDEAO, a l’OIF. Les partenaires techniques et financiers, particulièrement « ceux qui ont participé et qui ont signé l’accord ». S’ils manifestent après, qu’il soit clairement établi que « nous utilisons ce recours parce que le Président et son gouvernement ont montré leur volonté farouche de piétiner cet accord ». La Guinée, dit-le mégaphone de l’opposition est le seul pays qui n’a encore organisé ses élections locales, se contente des élus locaux nommés par le pouvoir sans aucune légitimité qui parlent au nom des populations dont ils n’ont pas le mandat. Pour mettre de l’ordre dans tout cela, l’opposition menace de reprendre les manifestations dès après le Ramadan.
Non à un 3è mandat
On se souvient qu’il y a quelques mois, l’opposition avait créé un Front anti-troisième mandat. Ce front aura du boulot dans les prochains jours. Zagamor (ou vif) Sylla soutient que le Prési Grimpeur « a la volonté de modifier la Constitution ». L’opposition républicaine réitère sa volonté farouche de s’opposer systématiquement à toute tentative de briguer un 3è mandat par Alpha Condé. « Nous userons de tous les moyens pour que cette situation cauchemardesque n’arrive pas à la Guinée. La Constitution dit deux mandats et c’est fini. Il a prêté serment sur cette constitution, s’il trouve des raisons de ne pas la respecter, il se sera parjuré, passible de haute trahison ». Seulement voilà, la Haute Cour de justice censée juger le président attend d’être né bientôt sept ans après que le Prési Alpha Grimpe sur le pouvoir.
Sur la vie économique, l’opposition regrette que malgré ses alertes, ses dénonciations, les marchés de gré à gré continuent de plus belle. «On attribue les marchés surfacturés à des proches pour des dizaines de millions de dollars ». La conséquence est la situation désastreuse dans laquelle nous vivons, assure Zagamor.