La fête a eu l’air d’un échange entre un grand-père en colère et des petits-fils plus qu’agaçant. C’est dans une salle archicomble, où il régnait une chaleur insupportable, que des jeunes chauffés à blanc (forcément) ont accueilli le président Alpha Condé aux cris de « tablettes, tablettes ». Coup de sang du Grimpeur:

« J’ai été étudiant avant vous… Alors, j’ai décidé de dire au ministre de l’enseignement supérieur, on suspend les tablettes jusqu’à nouvel ordre (cris de protestation dans la foule). Voilà, pour le moment, on ne mettra pas de tablettes à votre disposition. Ce n’est pas un droit… C’est notre volonté. Vous êtes indignes de ça. On suspend les tablettes jusqu’à nouvel ordre (nouveaux cris de désapprobation). Mais, on va vous obliger à vous redresser. Jusqu’à nouvel, il n’y aura pas de tablettes distribuées. Je veux des étudiants dont la Guinée va être fière, parce que la Guinée vient de loin. Vous ne connaissez même pas l’histoire de l’Afrique, vous ne connaissez rien à l’Afrique (encore des cris). On forme 100 étudiants en Droit et en Lettres alors qu’on a besoin que de 10. Alors qu’on a besoin d’ingénieurs… Donc, notre enseignement doit être au service de notre économie.  Vous avez présenté aujourd’hui un visage exécrable, honteux. Mais, cela sera la dernière fois. Vous n’aurez plus l’occasion. Un Etat doit être respecté (les jeunes cris de plus). Ce n’est pas la peine de leur dire d’arrêter (s’adressant à ceux qui veulent tempérer les ardeurs des jeunes). C’est vous qui avez peur des étudiants. Moi j’ai été président des étudiants africains. Je n’ai pas peur des étudiants, surtout des petits plaisantins comme ça qui s’agitent. Aucune tablette, à partir d’aujourd’hui, ne sera mise à votre disposition. Aucune tablette. Je ne vais pas continuer, parce que c’est inutile de s’adresser à des gens comme vous…».