D’ailleurs l’insécurité est montée d’un cran. Trois homicides à Lambanyi en l’espace d’un mois dont une fille de deux ans découpée et mise dans un sac à dos. Mais il a tenté de sauver les meubles. De réunion en réunion, il y a eu beaucoup de koumas. « Il faut sensibiliser encore et encore au plus bas, jusque dans les familles. Expliquer qu’il ne sert à rien de se rendre justice. Sinon on ira d’escalade en escalade ». Sensibilisation. Exceptés malfrats et farces de l’ordre.
Sur la salubrité, la commune dispose d’une direction. Depuis la semaine dernière, « nous sommes en train de curer les caniveaux avec l‘aide du ministère des TP ». Pour le ramassage des ordures, la commune donnait 20 litres de carburant à chacun des trois camions dédiés à cette tâche. Pour un unique aller-retour, dit-il. Pas plus. Il y a une semaine, c’est désormais cinq camions. Un exploit ! Mais Soul aussi se fait saouler par les habitants. « On ramasse le matin. Après le passage des camions, les gens déposent encore. Tu passes le soir, t’as l’impression qu’on n’a pas ramassé ». C’est la caractéristique principale des ordures djo : il y en a chaque jour ! Cette habitude de déposer les ordures sur le terre-plein serait une consigne du défunt gouv, Soriba Sorel Camara, dit-on pour les quartiers difficiles d’accès. Le prési de la délégation spéciale de Ratoma se bat contre cette mesure, mais elle persiste. De six points de regroupement des ordures, Soul Taran entend passer à 122, avec le concours des PME de la place. Seulement c’est en phase de projet.
L’autre bilan de Soul, c’est la rénovation des locaux de la mairie, (plafond, climatisation, peinture…) la construction d’un bâtiment à trois étages pour augmenter 15 autres bureaux. Mais le peuple n’a que faire de ce confort, ses préoccupations sont l’insécurité, l’insalubrité, et l’obscurité.
Sources de revenus
La principale source de recette de la commune reste les cotisations des marchés, près de 12 millions de francs glissants le mois. Mais à son arrivée, dit-il, les marchés ne rapportaient que trois millions le mois. Alors que les prévisions annonçaient 12 millions. « J’ai tapé du poing sur la table, on a eu 11 à 12 millions les mois suivants ». Une manne nettement inférieure aux besoins chiffrés à cinq milliards l’an dit le Soul qui reconnaît tout de même avoir encaissé 270 millions de francs glissants de subvention depuis le début de l’année. Ce n’est pas rien !