Face à la rafale de questions du turbulent Me Béavogui, la Martine Condé, martyrisée, a compris le sérieux de sa situation. Automatiquement, elle a émis le souhait de se faire assister par un avocat. Le tribunal a accédé à sa demande. Me Béa aussi accepte, «elle a souhaité être assisté, vu la tournure des débats. Elle pensait que c’était une simple causerie. J’ai accepté, c’est un droit de la défense ». Me Béa et son client se disent sereins et pensent que le droit sera dit, parce qu’un arrêt de la Cour Constitutionnelle a qualifié la suspension de Joachim d’illégale et a demandé qu’il reprenne fonction.

C’est cette reprise de fonction que Martine Condé, a refusé selon le plaignant. L’accusée nie tout. Déjà, elle appelle Baba Milimono ex-commissaire qui a sa condamnation de six mois ferme avec mandat d’arrêt. « Depuis l’an dernier je ne l’avais pas vu, on dit que je lui interdis l’accès, je lui fais violence ». Selon la Prési de la HAC, le bureau du plaignant n’est pas fermée, d’ailleurs c’est là que se trouve le représentant de la presse publique. Son garde du corps n’a ni menacé ni violenté le Baba Milimono. Pour moi « Joachim ne peut pas siéger à la HAC, il est condamné. Si les gens pensent que si, c’est à la justice de décider. La même justice qui l’a condamné ».

Son salaire suspendu ? Je ne gère pas les salaires, c’est le ministère des Finances, répond Martine. D’ajouter qu’elle a reçu un document que Joachim est condamné, elle a joint ce document avec celui de Alpha Cabinet décédé et Ousmane Camara remplacé, et elle a transmis aux Finances. Mais parce que les choses s’annoncent plus dures, la Martine de la HAC reviendra le 14 juin avec son avocat pour éviter d’autres hics.