Mamady Kassia Donzo, un des initiateurs de la manif a donné les raisons de cette protestation. « Nous marchons pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur des maux dont souffre la préfecture de Beyla ». Autrement dit le manque d’enseignants à tous les niveaux, le manque de lycée moderne et de collège, le manque de personnel à l’hôpital préfectoral et dans tous les centres sanitaires de Beyla. « Nous réclamons le bitumage des nationales Kankan-Kérouané-Beyla, Beyla-Sinko et Beyla-Dougbela (qui fait frontière avec la Côte d’ivoire), l’achèvement des infrastructures allouées à Beyla depuis le 55eme anniversaire de l’indépendance de la république de Guinée à savoir : le marché, la gendarmerie, la résidence du préfet et le terrain de proximité promis mais jamais réalisé et l’emploi des jeunes » . Les grogneurs exigent également la mise en place d’une commission d’audit autour de la construction du stade préfectoral dont les travaux sont à l’arrêt depuis plus de 10 ans. Selon Mamady Kassia Donzo, la préfecture de Beyla est dans une situation alarmante et cet abandon favorise aujourd’hui l’immigration des jeunes vers la méditerranée. Le patelin manque d’eau courante, d’électricité et d’emplois pour les jeunes.
Une situation grave frapperait la préfecture de Beyla dans le domaine de l’élevage. « Les autorités préfectorales ont accepté l’installation d’éleveurs venant des autres pays qui détiennent une race destructive. La race initiale a tendance à disparaitre ». Les manifestants exigent des autorités l’éradication de cette race de la préfecture.
Aux dernières nouvelles, on dénombre d’importants dégâts matériels. Une vingtaine de maison incendiées, la base de la gendarmerie préfectorale saccagée et le contenu emporté. Des délégations ont été constituées pour rencontrer les autorités, mais selon Mamady Kassia Donzo la police a empêché la délégation d’atteindre leur cible. Il prévient que ces manifestations continueront jusqu’à satisfaction de leurs revendications.