Zagamor (ou vif) Sylla a fustigé la décision. « Malgré que nous avons déposé les courriers d’information à bonne date au niveau des autorités locales concernées c’est à dire celle de Matam et de Matoto, nous n’avons reçu les réponses qu’aujourd’hui matin à moins de 24h du début de la manifestation. C’est une violation grave des dispositions légales dans ce pays ». Selon le mégaphone de l’opposition, il est prévu dans le code pénal un délai de réponse de 48 heures pour les courriers d’information relatifs aux manifestations. « Ces réponses sont à la non seulement négatives mais elles sont de notre avis insuffisamment motivées. Nous avons marché déjà trois fois sur l’autoroute sans que cela ne donne lieu à des conséquences sauf quelques accrochages au retour. Donc ses arguments ne sont pas du tout valable. D’ailleurs ils sont venu en retard nous maintenons la marche et l’itinéraire prévu ». s’insurge-t-il.

Cette marche du 4 octobre est dédiée essentiellement à la lutte contre l’impunité. Dans la soirée d’hier, un communiqué lu par le ministre conseiller personnel du Chef de l’Etat, Tibou Kamara, a annoncé que la marche est finalement autorisée mais sur un itinéraire différent. Sur décision du chef de l’État. Au lieu de rallier l’esplanade du 28 septembre à partir de la Tannerie, les manifestants devront quitter le rond-point de l’aéroport pour Hamdallaye, en passant par le rond-point de Bambéto. La balle retourne donc dans le camp de l’opposition.