Le rendez-vous d’Abidjan 2017 sur le thème : « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable », doit résolument marquer un tournant. Pour y arriver, Ouattara a identifié trois défis. Au premier rang, une jeunesse dont plus de 60% a moins de 25 ans. « Une opportunité, mais aussi un risque si l’on n’offre pas à cette jeunesse la formation, les emplois et les espoirs auxquels elle aspire ».

Le second défi porte sur les menaces à la paix et à la stabilité qui requièrent une réponse forte et coordonnée sur le modèle du G5 Sahel, « qui permettra de lutter plus efficacement contre le terrorisme qui frappe sans discrimination. Notre sécurité dépendra de notre capacité à régler la crise en Libye et à mettre fin, par tous les moyens, au traitement inhumain infligé aux migrants. J’en appelle à notre sens de la responsabilité collective pour prendre des mesures urgentes et vigoureuses pour mettre fin à ces pratiques indignes, d’un autre âge. Nous devrons intensifier nos efforts pour démanteler les réseaux de passeurs et de trafiquants d’êtres humains ». Sur ce pan sécuritaire, le prési français, Emmanuel Macron a annoncé une intervention policière renforcée en Libye, dans un entretien exclusif qu’il a accordé à RFI et France 24.

En troisième lieu, le changement climatique. Ouattara appelle chacun à respecter les engagements pris en 2015, à Paris lors de la COP21, afin d’inverser la tendance actuelle du réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses pour les pays du Sud.

A la jeunesse qui incarne l’avenir, Ouattara invite à avoir foi en l’avenir et à ne pas se lancer à l’aventure, au péril de leurs vies.

L’Afrique unie comme jamais

Le prési Alpha grimpeur est aussi revenu sur l’importance de la participation marocaine. Majesté Roi Mohamed VI, « nous nous réjouissons, nous nous félicitons de votre présence qui démontre votre engagement panafricain. L’Afrique a décidé de parler d’une voix et de prendre son destin en main.  Notre intégration politique, économique et financière ne fera que renforcer notre crédibilité. Le partenariat Afrique-Union Européenne se fonde selon le nouveau paradigme gagnant-gagnant dans la perspective de la mise en œuvre de l’agenda 2030, des ODD qui riment avec la vision 2063 de l’Afrique ».

De la bonne gestion, notre continent a battu tous les records de progrès de l’indice de climat de la Banque Mondiale, dit le Grimpeur. Notre dette a certes augmenté, « mais toujours en dessous de 50% par rapport au PIB, c’est l’un des plus bas au monde. Par ailleurs, notre inflation est maîtrisée ». La forte croissance de la demande en électricité dans les prochaines années demande davantage d’investissements dans le secteur énergétique, et le Grimpeur a besoin de sous pour y faire face. Notre Körö reste cependant confiant qu’ensemble on peut juguler la pauvreté.