Les agents chargés de la distribution des cartes d’électeurs ont repris l’opération, après 5 jours de « grève ». Même si leur revendication n’est toujours pas satisfaite, les agents distributeurs évoquent le sacerdoce. A Koloma I, Moudjitaba Diallo, membre de la commission de distribution des cartes explique : « Certains électeurs ont reçu leurs cartes. D’autres, pas encore. Pourtant, ce sont des concitoyens, on a obligation de continuer le travail pour qu’ils puissent voter ». Sur les lieux on ne se bouscule pas. Un électeur venu retirer la carte de sa mère explique cette faible affluence par la mise à l’écart des chefs de quartiers dans la distribution. « Ceux-ci sont plus proches des habitants, les distributeurs sont perçus comme des étrangers ».
Contrairement à Koloma1, le quartier Bonfi Routière dans la commune de Matam ne désemplit pas. Mamoudou Kaba, président de la commission de distribution est satisfait de la disponibilité des citoyens mais relève certaines difficultés. « Les conditions de traitement ne sont pas bonnes. On n’a pas de quoi manger, les frais de transports sont à notre charge. C’est à nous d’acheter les stylos quant ils finissent».
Jusqu’à présent, la CENI n’a pas rehaussé le montant du salaire mensuel des agents, fixé à 250 000 GNF. « L’information est remonté et on attend les résultats ». Pendant ce temps, la distribution des cartes continue, dans la galère.