La campagne pour les sélections communales a officiellement débuté ce samedi 20 janvier sur toute l’étendue du territoire national. A l’assemblée générale de l’Union des Forces Démoncratiques de Guinée (UFDG) du 20 janvier, l’heure était à la sensibilisation en vue du vote du 4 février prochain. Venus massivement, les militants ont reçu des conseils sur la préparation des élections locales, comment voter et comment sécuriser son vote. Il y avait également les têtes de liste de Manéah, Dubreka et des cinq communes de la capitale Cona-Cris. Il s’agit pour Kaloum de l’ancien sélectionneur de l’ASFAG, pour Matam de Sorya Sorel Bangoura le sécrétaire fédéral, pour Matoto du député Kalémoudou Yansané, de Mamadou Samba Bah pour Dixinn et à Ratoma de Soul Taran, le responsable actuel de la délégation spéciale.
Le régime de tous les maux
De son côté le député uninominal de Gaoual, Ousmane Diallo est aussi sur la liste des Conseillers présentés par l’UFDG. En tant que fils de cette localité, il n’a pas manqué de dénoncer la mauvaise foi du régime en place. Il dit avoir construit deux écoles dans certaines localités de sa préfecture. Sauf que le pouvoir empêcherait ces enfants d’y étudier. Conséquence, certains sont obligés de faire 16 km pour se rendre en classe, d’autres une cinquantaine alors qu’ils ont un établissement tout près.
Selon lui, « c’est la haine, l’incompétence, l’ignorance, le mépris, la méchanceté, l’arrogance et l’incompétence qui caractérise ce pouvoir », avant d’ajouter que le pouvoir a également refusé l’utilisation d’un groupe électrogène qu’il a acheté pour la population de Gaoual. « Depuis deux ans, j’ai livré un groupe électrogène de 200 KVA pour que Gaoual puisse avoir de l’électricité. Le préfet, le ministre ont catégoriquement refusé que la population l’utilise. Et jusque-là Gaoual continue d’être dans le noir ».
« Les élections du 4 février c’est la victoire de l’UFDG »
Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, dans son discours a également accusé le président Alpha Condé d’avoir toujours « refusé » d’organiser les élections locales avant que sa machine de fraude ne soit installée. « Alpha Condé a refusé parce qu’il estimait qu’aux dates prévues par la loi, il n’était pas en mesure de gagner ses élections. Il s’est préparé pendant trois ans pour les élections législatives, mais malgré tout il s’est avéré qu’il est incapable de nous battre. Il a aussi utilisé la fraude avec la complicité de la CENI ». Continuant, « les élections locales, il a refusé de les organiser carrément alors que les élus locaux sont échus depuis décembre 2010. Là aussi nous avons pris le chemin de la rue pour exiger le respect de la loi. Nous sommes à la veille de l’organisation des élections. Pour nous, c’est une victoire, parce qu’on s’est battu pour enfin obtenir la tenue de ces élections. Mieux vaut tard que jamais ».
Le chef de pile de l’opposition respire-lacrymogène a terminé en demandant à ses militants de se battre davantage pour empêcher la fraude déjà en préparation. « Le RPG est conscient de ses faiblesses sur le terrain, mais sa seule arme c’est la fraude. Alors soyons tous vigilants ».