Le mercredi 28 mars, sous un soleil de plomb, aux environs de midi 30 mn, les nounous de l’opposition respire-lacrymogène ont marché de la direction nationale des chemins de fer de Guinée au ministère de la justice en passant par le boulevard du commerce et le rond-point de l’ambassade du Nigéria. Habillées en blanc avec des foulards rouge, elles ont réclamé justice pour les tueries “arbitraires” lors des différentes manifestations “pacifiques”. En colère, les nounous scandaient : « Justice pour nos enfants » « Que cela cesse » « A bas l’injustice ». Hadja Halimatou Diallo, l’épouse du chef de pile de l’opposition était parmi les grognardes munies de pancartes sur lesquelles étaient visibles les photos de certaines personnes assassinées lors des manifestations. Au rond-point du ministère des affaires étranges une nounou a pris le micro, scandant : « Femmes de Kaloum sortez pour nous aider à réclamer justice pour nos enfants. Nous sommes là ce matin pour réclamer un droit commun. Ce combat n’est pas seulement pour les femmes de l’opposition. Enlevez de vos têtes l’ethnocentrisme, donnons-nous la main afin d’aller de l’avant ». Un important dispositif sécuritaire était déployé tout le long du trajet. A chaque carrefour des gendarmettes étaient arrêtées ».

Une fois devant le mystère de la justice, le Chèque Sacko, a bien reçu les nounous en larmes et consternations. Elles lui ont un mémorandum avant de scander au Chèque Sacko : « Justice pour nos enfants, justice pour nos enfants, on est fatiguées de voir nos enfants mourir dans les rues ». Prenant la parole, dame Maimouna Bah Diallo, présidente des nounous de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a commencé par dénoncer le manque de compassion dont fait preuve la justice guinée-haine. «Nous n’avons jamais eu de compassion de la part du Gouvernement. Quatre-vingt-quinze personnes assassinées, jamais une enquête n’a été ouverte. Pourtant c’est le rôle de la justice de faire la lumière sur ces tueries. Ce n’est pas normal qu’on tue nos enfants dans la rue comme des poulets. Mr le ministre, ces femmes que vous voyez devant vous ce matin, ne sont pas les femmes de l’opposition, c’est plutôt des femmes Guinéennes, des mères meurtries, des mamans qui ont perdu leurs enfants » lance-t-elle.

Le Chèque Sacko, lui, a commencé son laïus par rassurer les nounous que des dossiers sont ouverts sur ces différents cas d’assassinats. Et que même si le dossier est lent, tôt ou tard la vérité finira par triompher. « En ma qualité de ministre de la justice, garde des sots de Guinée, je suis là pour appliquer la loi pour tout le monde, car nul n’est au-dessus de la loi. J’ai entendu vos cris de cœurs, concernant votre requête, je vous demande de vous calmer, je vous répondrais par écrit » promet-il. Ajoutant, ceux qui disent que la justice ne fait rien, le Chèque promet qu’ils leur prouveront le contraire. « On peut dire que la justice est lente, que des dossiers dorment. Mais vous ne pouvez pas montrer la preuve que les dossiers des assassinats et des suspects n’ont pas été ouverts ni à Dixinn, ni à Mafanco » précise-t-il.

Cette marche blanche des nounous a aussi enregistré la présence de certains acteurs de la société civile qui ont joué le rôle d’observateurs. Aucun cas d’incident n’a été enregistré.