L’assemblée générale des pays membres de la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel de l’UEMOA et la Guinée se poursuit ce 25 avril dans un réceptif hôtelier de la capitale Cona-cris. Présents, les patrons des organes de régulation des médias de certains pays de l’UEMOA, les associations de presse, les membres du corps diplo-magique, certains dirlos de institutions (anti)constitutionnelles, entre autres. Les travaux ont été placés sous le patronage du ministre conseiller à la présidence, chargé des relations avec les institutions. Pendant trois jours, les participants, venus de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Bénin, du Sénégal, du Burkina Faso et du Niger vont échanger avec leurs homologues guinéens sur les bonnes pratiques et mutualiser leurs moyens pour une meilleure régulation des médias audiovisuels.
Pour l’occasion, trois poings sont au menu : la validation du procès-verbal de la 5e conférence tenue à Ouagadougou en mars 2017, la présentation du bilan de chaque pays et l’examen des plans opérationnels 2017-2018 en vue de valider les activités retenues. La Martine de la HAC estime que la mise en place de ce cadre de concertation est une nécessité pour faire face aux nombreux défis qui attendent les médias : « Dans la sous-région ouest-africaine, la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel de l’UEMOA et de la Guinée répond à un impératif. Notre plateforme est une parfaite illustration d’intégration sous-régionale. Une volonté de nos institutions, de fédérer leurs actions et initiatives pour relever les multiples défis auxquels nos pays sont confrontés ». Parmi ces défis, il y a l’avancée rapide des NTIC au détriment des médias classiques. Il y a également la protection de la liberté de la presse : « Au vu des enjeux de régulation à l’ère numérique, nous devons œuvrer sans relâche au renforcement des capacités opérationnelles de notre plateforme. En son sein nous arriverons à trouver les stratégies pour mieux réguler les médias et protéger la liberté de la presse » renchérit la prési de la Haute autorité de la communication.
Pour Mohamed Lamine Faux-fana, ministre chargé des relations avec les institutions, l’existence des médias professionnels n’est possible qu’avec l’existence d’une autorité de régulation capable de fixer les limites éthiques et déontologiques : « La liberté de la presse est consacrée par la loi depuis presque deux décennies. Mais pour protéger les journalistes, défendre la liberté de la presse et préserver nos sociétés des dérives des médias susceptibles de mettre en péril la paix et l’unité nationale, l’existence d’une police des médias forte s’impose ».
Créée en mars 2014, l’Assemblée générale des pays membres de la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel de l’UEMOA a relancé ses activités en mars 2017 à Ouagadougou. Pour cette année, les consultations prendront fin demain jeudi 26 avril.