La semaine aura été mouvementée pour le parti UFDG et certains de ses militants. Le 9 avril dernier, Ibou Sory Cas-marrant, sous les verrous depuis fin mars pour offense au chef de l’État a été condamné à 18 mois de prison ferme et séjourne actuellement au luxueux hôtel de Coronthie. Quelques jours plus tard, c’est un autre fanatique du parti qui a eu maille à partir avec la justice. Aliou Diallo, alias  »Goubhoye », accusé d’incitation à la haine a lui aussi passé quelques nuits en prison avant d’être relaxé sous contrôle judiciaire. Cette situation n’est pas passée inaperçue chez le prési de l’UFDG. A l’assemblée générale du parti ce 14 avril, la P’tite Cellule Dalein n’a pas hésité à parler de harcèlement judiciaire contre ses militants : « Nous sommes victimes d’une injustice, nos adversaires disent que l’UFDG aime se victimiser, mais la réalité est là, l’opinion nationale le sait, l’opinion internationale qui ne dénonce pas souvent le sait aussi. Nos militants ont été arrêtés, bastonnés, humiliés et condamnés arbitrairement à plusieurs endroits du pays. A Koundara, Banankoro, Faranah. A Linsan, 25 de nos militants sont detenus à Kindia parce qu’on estime que l’UFDG ne doit pas gérer la commune de Souguéta. Grâce aux sages de la localité, on procède à la réconciliation entre les populations, on cotise même pour reconstruire les maisons et les boutiques cassées. On signe un accord qu’on a déposé au tribunal pour que les gens soient libérés, le procureur fait appel et les maintient en prison. C’est la même chose à Kalinko ».

Ces derniers jours, de  »mauvaises langues » indiquent que l’UFDG ne s’investit pas suffisamment pour faire libérer ses militants. Certains ont même trouvé à redire sur le déplacement du prési de l’UFDG à Yembering, au moment où ses militants étaient en train d’en découdre avec la justice. La P’tite Cellule précise : « On essaye de démobiliser nos militants, on les démarche même en prison. Mais les militants de l’UFDG ne cèdent pas au chantage. On a voulu dire qu’on ne s’est pas occupé de Ibrahima Sory, on n’ a jamais abandonné un militant de l’UFDG et Ibrahima Sory a une conviction. Lorsqu’un militant du parti est en prison, je me bats comme je peux pour qu’il retrouve sa liberté. À l’UFDG on se bat pour des valeurs, on lutte contre l’arbitraire et la misère. Nous devons continuer ce combat parce que tant que Alpha Condé est au pouvoir il n’y aura pas de justice ».

Pour ce qui concerne les négociations qui se déroulent actuellement au mystère de l’Administration du trottoir pour tenter de sortir de la crise politique, le chef de pile de l’opposition est catégorique : pas d’élections sans le toilettage du fichier électoral, la réforme de la CENILE, mais également des sanctions contre les  »fraudeurs ».