Les représentants du CNOSC, Conseil national des organisations de la société civile ont lancé ce mardi 17 avril une série de consultations à son siège de Dixinn. Objectifs, expliquer aux autres structures de la société civile l’évolution des travaux du comité de suivi, dont le CNOSC est maintenant observateur, recueillir leurs préoccupations et envisager avec eux des solutions de sortie de crise. Pendant le conclave de quatre jours, pas moins de 300 plateformes et autres associations y défileront pour écouter les serments du chef : « En tant que représentants de la société civile, nous avons une première obligation de rendre compte aux acteurs de nos structures pour qu’ils soient informés de ce qui se passe. Nous devons aussi connaitre leurs préoccupations et prendre leurs propositions qui soient à mesure de mieux nous aider à défendre les positions de la société civile » a expliqué Dansa Kourouma, dirlo du CNOSC.

La société civile, notamment le CNOSC prend part aux travaux du comité de suivi en tant qu’observateur, au même titre que les partenaires au développement. Mais cela ne les empêche pas d’exiger aux acteurs politiques de trouver une solution politique sans remettre en cause les décisions de justice : « Notre société s’est spécialisée dans le déni total de la loi. Nous sommes dans un pays où les règlements informels des conflits ont pris le dessus sur les textes de lois. Nous sommes aujourd’hui dans l’obligation de choisir entre la justice et la rue. Et s’il y’a confrontation entre les deux, c’est la paix sociale qui est menacée. Ce que nous souhaitons aujourd’hui, c’est le respect de la justice, et que les acteurs politiques trouvent dans leur génie politique la possibilité de s’entendre sur le minimum ».
En croire Dansa Kourouma, les parties en conflit montrent désormais leur volonté d’en finir avec la crise : « Dans les débats, il n y’a aucun point qui concerne la société civile. Toutes les revendications concernent les partis politiques. Mais j’ai l’impression que les acteurs politiques sont maintenant fatigués par toute cette confrontation politicienne qui empêche l’évolution du pays vers un développement économique durable ».