Les membres du Balai Citoyen étaient sur la Braise ce jeudi 12 avril. Objectif, faire le poing sur les plaintes déposées par eux à différents tribunaux de première instance contre des communicants des deux principaux partis politiques, des commis de l’Etat et d’autres citoyens qui sont accusés d’incitation à la haine ethnique. Six de ces incriminés ont déjà été entendus et écroués à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie depuis hier mercredi en attendant un procès. Le Balai Citoyen, qui a balayé l’affaire jusque devant la justice, s’en félicite : « La DPJ a transmis le dossier au TPI de Kaloum. Certains présumés auteurs ont été déférés à la Maison centrale pour la suite de la procédure. Toutes les dispositions ont été prises par les autorités judiciaires » déclare Sékou Koundouno, coordinateur de la plateforme.
Bon nombre de ces accusés n’ont pas encore été retrouvés ou ont refusé de se prêter aux questions des enquêteurs. Et ces derniers jours, des membres de la CBC feraient l’objet de toutes menaces concernant cette affaire. Mais cela n’entamera pas leur détermination, dit Sékou Koundouno : « Nous vous assurons que les intimidations ne nous feront pas reculer. Notre équipe est prête à résister à toute attaque, à toute réplique venant de qui que ce soit parce que nous faisons ce travail pour la nation. Nous resterons imperturbables sur cette question malgré les menaces ».
D’ailleurs le Balai Citoyen souhaite trainer prochainement devant les tribunaux deux proches du pouvoir Alpha Grimpeur. L’A-Rachid N’diaye, patron du mystère de Communication, qui avait parlé d’un groupuscule armé au sein l’opposition, et Sékou Souapé qui lui est sommé de s’expliquer sur ses déclarations selon lesquelles il y’aurait une connivence entre la gendarmerie et l’UFDG pour des cas de meurtres : « Nous demandons au parquet d’appeler ces deux personnes pour qu’elles viennent exhiber leurs éléments de preuves. Ce n’est pas parce qu’on est un homme public qu’on se permet de dire du n’importe quoi sur la place publique ».