A l’entame, les avocats de la défense ont sollicité la libération de leurs clients, arguant qu’ils ne voient aucune raison de les maintenir en détention. La (Basse-)Cour Suprême avait rendu un arrêt le 29 mars 2017 dans lequel elle cassait et annulait la décision de la cour d’assises de conakry du 13 juillet 2017 condamnant certains à 15 ans de prison ferme et d’autres à perpétuité.
Me Jouachim Bilimou, avocat sans vinaigrette de la partie civile, a soutenu quant à lui que les arguments de la défense sont infondés et demandé au tribunal le maintien en détention des accusés. Selon lui, les faits qui leur sont repprochés sont suffisamment graves. Un argument appuyé par Mohamed Samoura, le pro-crieur qui a également demandé au président du tribunal de rejeter purement et simplement la demande de la défense.
Après cinq minutes de suspension de l’audience, Mangadouba Sow, le président a rejeté la demande de libération et ordonné l’ouverture des débats au fond. Alpha Oumar Boffa Diallo « AOB » le premier à être appelé à la barre, a rejeté en bloc les charges portées contre lui.
Après la série de questions de la partie civile, et au moment où la défense se préparait à poser les siennes, le président du tribunal Mangadouba Sow a suspendu l’audience. Déplorant le retard accusé au démarrage du procès, il a invoqué l’insecurité à laquelle il s’exposerait si toutefois il prolongeait les débats jusque tard dans la nuit. Personne ne va assurer ma sécurité, surtout en cette période de jugement des affaires criminelles, dit-il. L’audience reprendra le 14 mai 2018.