L’opposition respire-lacrymogène annonce la suspension de toutes les manifs, après une rencontre entre le chef de pile de l’opposition et le prési Alpha Grimpeur. Ouf ! En échange, le prési Apha Grimpeur a promis de faire appliquer l’accord du 12 octobre 2016, discuter de des possibilités de régler le contentieux électoral. En attendant que la solution soit formulée, La Petite Cellule pense obtenir une solution politique. Celle juridique semble perdue, la CENI a confirmé les résultats prononcés par les CACV. Pour nombre d’observateurs, la messe est dite.
Mamady III Kaba, juriste, a une autre lecture. Selon lui, le terme « annulation n’apparait nulle part. Conformément à l’article 113 du Code électoral, les CAVC vérifient et centralisent les résultats, puis rendent public ces résultats provisoirement ». Pour les élections locales, les conseils de quartiers seront composés conformément aux suffrages obtenus par les listes, ces élections communales ne servent pas qu’à composer les conseils communaux, c’est aussi pour les quartiers et districts. « Si l’annulation est admise, la conséquence est qu’il peut y avoir des quartiers ou des districts qui n’auront pas de conseils. Le terme vérification n’est pas synonyme d’annulation ». Selon le juriste, la colère de l’UFDG contre les magistrats peut se justifier, car au regard du Code électoral, il y a une violation de la loi. L’annulation prévue, c’est au niveau du bureau de vote, dit-il. Pendant le dépouillement, lorsqu’il y a deux bulletins dans la même enveloppe, ou des signes dans un bulletin, une enveloppe sans bulletin ou un bulletin qui n’est pas fourni par la CENI, on peut l’annuler, article du Code électoral. L’autre annulation prévue, c’est au niveau des tribunaux qui peuvent annuler le scrutin cette fois, pas un PV, si « le tribunal constate que les irrégularités sont de nature à entacher la sincérité du scrutin. Il peut annuler le scrutin, article 114 du Code électoral ».
Loin de l’espoir, certains voient une fuite en avant et pensent que le chef de pile de l’opposition s’est fait « rouler sans la farine ». Au contraire, La Petite Cellule Dalein estime que si le président de la République, premier magistrat du pays, prend des engagements solennels devant le peuple de Guinée, la communauté internationale et qu’il ne les respecte pas, « c’est lui qui se fait rouler dans la farine, pas moi ». Pour lui, l’UFDG revendique justice, si le président ne le fait pas malgré son engagement, ses militants comprendront que j’ai fait ce que je peux pour obtenir justice. Mais on aura un Etat qui n’a pas le souci de protéger la vie de ses citoyens.