Il a fallu la grogne de certains conducteurs de motos-taxis contre des policiers, accusés de les harceler, pour qu’on réveille un arrêté ministériel relatif à la réglementation des motos-taxis en Guinée, datant du 19 août 2016. Ce jeudi 26 avril, Hamid Babacar Sarr, le directeur national de la police routière a conféré avec les représentants des conducteurs de taxi motos dans les communes de Dixinn, de Matam, de Ratoma et de Matoto. Pendant 3 heures, policiers et représentants des conducteurs de moto-taxi à Conakry ont passé en revue le document lié à l’organisation du secteur: la sensibilisation sur le respect du code de la route, la surcharge, le transport des femmes nourrices, des femmes en grossesses, le port de casque, la formation des conducteurs de moto-taxi, l’obtention de permis de conduire, l’immatriculation en fond noir, l’interdiction des moto-taxis de circuler à Kaloum, etc.

Cette interdiction de rouler dans la commune de Kaloum a été mal appréciée, selon Hamid Babacar Sarr. Selon lui, certains sont allés jusqu’à déclarer sur la toile que les autres communes sont aussi concernées par la mesure. Faux ! « L’interdiction aux motos-taxis de rouler ne concerne que la commune de Kaloum ». C’est pourquoi, il compte engager une bataille sans merci contre les personnes « de mauvaise foi».

S’agissant d’autres mesures prédéfinies, elles seront appliquées à la lettre, déclare t-i, pour éviter mettre en danger la vie des citoyens. « Plus jamais ça. Il ne faudrait pas que le passé nous rattrape ».

Au cours de la rencontre, une fausse plaque d’immatriculation, BRTTC 0100, délivrée par le CADAC, a été présentée à l’assistance. Pour certains, cela justifie la complicité des travailleurs dans ce service. Un fait qui a irrité le directeur national de la police routière. Selon lui, une telle attitude remet en cause leur combat. Mais, les vraies plaques sont désormais disponibles, selon l’officier de police, qui a annoncé l’uniformisation prochaine des tenues des conducteurs de moto-taxis. Et cela, par commune.

Mamady Camara et Abdoul Salam Diallo, représentants des conducteurs de motos-taxis, se disent favorables aux mesures annoncées par le directeur national de la police routière. Toutefois, ils invitent Babacar Sarr et ses agents à être impartiaux dans l’application de la loi. Ils plaident aussi pour une réduction du prix de l’immatriculation; qui varie entre 200 000 et 300 000 GNF.